École publique : obligation et gratuité remises en question
La réforme Peillon dite « des rythmes scolaires » est officialisée par décret depuis samedi et dévoile son contenu au fil des commentaires politiques. Alors que l’école publique est gratuite et obligatoire, le ministre de l’Education nationale déclare que les activités périscolaires prolongeant la journée de classe qui, elle, sera écourtée de 45 minutes en moyenne, seront facultatives et pourront être payantes.
Selon André Laignel, PS, vice-président de l’Association des Maires de France (AMF), la gratuité de ces activités « dépendra des collectivités locales » et ne seront obligatoires ni pour les collectivités, ni pour les enfants, les parents pouvant venir les chercher avant.
Au contraire Philippe Laurent (UDI), président de la commission finances et fiscalité locales de l’AMF assure que « ce sera payant partout ».
Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, craint qu’il y ait « des enfants avec la clé autour du cou qui rentreront chez eux une fois que l’école aura terminé plus tôt, avec des inégalités qui se confirment« . Il se dit pourtant toujours favorable à la réforme .
Après la grève massive des enseignants du 22 janvier, la réunion du 24 janvier à Paris où les parents, enseignants, animateurs de la Ville se sont montrés très virulents contre cette réforme, le groupe PCF-PG au Conseil de Paris, a appelé, le 25, à « choisir la voie de l’apaisement ».
Il demande « le report » de la réforme à septembre 2014 et » un grand débat sur l’avenir de l’école dans la capitale ».
Le POI, attaché à l’école de la République, laïque, identique dans tout le pays, se bat pour son retrait.
Selon André Laignel, PS, vice-président de l’Association des Maires de France (AMF), la gratuité de ces activités « dépendra des collectivités locales » et ne seront obligatoires ni pour les collectivités, ni pour les enfants, les parents pouvant venir les chercher avant.
Au contraire Philippe Laurent (UDI), président de la commission finances et fiscalité locales de l’AMF assure que « ce sera payant partout ».
Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, craint qu’il y ait « des enfants avec la clé autour du cou qui rentreront chez eux une fois que l’école aura terminé plus tôt, avec des inégalités qui se confirment« . Il se dit pourtant toujours favorable à la réforme .
Après la grève massive des enseignants du 22 janvier, la réunion du 24 janvier à Paris où les parents, enseignants, animateurs de la Ville se sont montrés très virulents contre cette réforme, le groupe PCF-PG au Conseil de Paris, a appelé, le 25, à « choisir la voie de l’apaisement ».
Il demande « le report » de la réforme à septembre 2014 et » un grand débat sur l’avenir de l’école dans la capitale ».
Le POI, attaché à l’école de la République, laïque, identique dans tout le pays, se bat pour son retrait.
Non à la destruction de l’école publique laïque de la République !
(Tract national du POI) Le 22 janvier, 90 % des professeurs des écoles parisiennes étaient en grève à l’appel de leurs organisations syndicales pour l’abandon du projet de décret sur les rythmes scolaires, dans le cadre de la « réforme Peillon ».
Ce projet n’avait reçu aucun assentiment des organisations syndicales lors du Conseil supérieur de l’éducation.
« Refondation de l’école », dit le ministre. « Destruction », disent les organisations syndicales.
Que gagneraient les enfants à la modification des rythmes scolaires (5 jours de suite sans coupure) allongeant le temps passé en garderie, avec des taux d’encadrement de 10 à 14 enfants par animateur pour les moins de 6 ans et de 14 à 18 pour les autres? Que gagneraient les enfants à l’éclatement de l’école de la République et, à terme, des programmes et des diplômes différents suivant « le territoire » où ils habitent ?
Il s’agit bien de la « territorialisation » qui remet en cause l’égalité d’accès à l’enseignement, et qui s’inscrit dans un projet bien plus large : l’acte III de la décentralisation, les régions devenant maîtres d’œuvre, à la place de l’Etat, de la formation professionnelle initiale et continue ainsi que de l’orientation.
Les faits sont là : il s’agit d’un vaste processus de liquidation de l’école publique, laïque et républicaine, une et indivisible sur tout le pays.
Programmes et diplômes différents selon les territoires, alors même que ceux-ci sont le fondement dans la vie active des grilles de qualifications et de classifications reconnues nationalement (conventions collectives, statuts…).
Les enseignants, les parents et tous ceux qui sont attachés à l’égalité d’accès aux services publics sur tout le territoire national refusent la destruction de l’Education nationale.
Le 23 janvier, jour du Conseil des ministres qui a adopté le « projet Peillon », des milliers d’enseignants se sont rassemblés dans les départements ainsi qu’au ministère de l’Education nationale.
Le POI se prononce sans ambiguïté pour le retrait de la réforme Peillon, pour la défense de l’école laïque de la République, identique sur tout le territoire national.
Abandon du projet de décret sur les rythmes scolaires ! Retrait du projet du gouvernement !
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