24/01/2013
Coordination de l’Entente internationale des
travailleurs et des peuples, 8 et 9 janvier
2013, Alger
Relevé de conclusions
La coordination de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples mise en place lors de la conférence mondiale ouverte d’Alger de novembre 2010, s’est réunie les 8 et 9 janvier 2013 à Alger (rappelons que cette coordination se réunit alternativement à Alger au siège du Parti des travailleurs et à Paris au siège du Parti ouvrier indépendant).
La réunion de la coordination de l’Entente à Alger s’est déroulée quelques jours avant le début de l’intervention militaire française au Mali, et au moment même où les pressions pour intégrer les organisations ouvrières à la gouvernance (mondiale et régionale) se font de plus en plus grandes, nourrissant en retour de profonds mouvements de résistance. Ce qui vérifie toute l’actualité du « Manifeste contre la guerre et l’exploitation » sur lequel s’est fondée l’Entente internationale des travailleurs et des peuples.
1 – Concernant la lutte contre la guerre : la coordination s’est réunie à un moment où s’alourdissent les menaces contre la paix et la souveraineté des nations, les menaces d’ingérence qui avaient motivé la conférence d’urgence convoquée à Alger en commun par le Parti des travailleurs et l’UGTA (et à laquelle l’Entente avait apporté son soutien) en décembre 2011.
La politique de dislocation des nations qui se poursuit en Afghanistan, en Irak, au Pakistan, et a fait voler en éclats la Libye, se déchaîne aujourd’hui en Syrie, et se traduit dans les menaces qui se concentrent sur le Mali. Considérant qu’à travers la perspective d’une intervention militaire au Mali, c’est la souveraineté et l’intégrité des pays d’Afrique du Nord – tout particulièrement l’Algérie – qui seraient visées.
La coordination a mis en évidence le bien-fondé de la convocation (en discussion) d’une deuxième session de la conférence d’urgence.
2 – Une importante discussion s’est menée sur la situation du mouvement ouvrier. La 102e conférence internationale du travail (juin 2013 à Genève) revêtira une importance particulière, puisque seront posés tous les problèmes du dialogue social, de la gouvernance, de l’intégration des organisations sous une forme ou sous une autre. La coordination de l’Entente a enregistré la proposition que ces questions puissent être posées sous une forme adaptée dans l’enceinte même de la conférence internationale du travail.
Pour sa part, l’Entente organisera sa propre rencontre annuelle, la 20e du genre, en défense des conventions de l’OIT et de l’indépendance des organisations. Une première lettre d’invitation ouvrant la discussion sera publiée dans les prochaines semaines. Deux camarades se proposent, dès que sera publié le rapport du président du conseil d’administration de l’OIT (mars) de fournir sur cette base une contribution en rapport avec l’ordre du jour de la session de l’OIT.
De notre discussion, se dégage une conclusion : même les formes mises en œuvre jusqu’à présent d’association, d’intégration, de gouvernance, de dialogue social apparaissent aujourd’hui, aux yeux du FMI, des gouvernements, des multinationales comme insuffisantes. Ces derniers cherchent donc à définir des étapes supplémentaires, ce qui crée de nouvelles contradictions.
D’ores et déjà, se dégage la perspective d’une conférence mondiale ouverte contre la guerre et l’exploitation (dans la continuité d’Alger 2010, de Barcelone 1991, etc.) de travailleurs, de militants, d’organisations, de courants sur le terrain, pour la défense de l’indépendance du mouvement ouvrier, de la démocratie et de la souveraineté. La rencontre de Genève sera une étape dans ce sens.
3 – C’est dans ce contexte que s’inscrit la conférence de Tarragone appelée par des militants ouvriers et de toutes tendances, de différents pays d’Europe, issue d’un appel de 110 camarades espagnols...
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