La France a-t-elle, derrière son intervention au Mali, des intérêts économiques à protéger dans la région ? C'est
ce qu'affirme Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire, selon qui l'entrée en guerre de Paris vise directement à
"sécuriser l'approvisionnement des centrales françaises en uranium : ce dernier est extrait dans les mines du nord du Niger, zone désertique seulement séparée du Mali... par une ligne sur les cartes géographiques".
C'est aussi ce qui est avancé dans certains titres de presse, comme
le quotidien algérien El Watan, qui explique que
"la proximité du Mali par rapport au Niger (4eproducteur mondial d'uranium), son appartenance à la région du Sahel considérée par les experts comme 'espace charnière pour le transport du pétrole et du gaz', et plus globalement au continent africain, théâtre de luttes d'influence entre les puissances économiques mondiales, sont autant de facteurs pouvant expliquer l'intervention française au Mali". Sur le site Atlantico enfin,
le journaliste Florent Detroy, spécialiste des matières premières, est du même avis, estimant que
"l'arrêt des mines du Niger serait catastrophique pour le groupe [Areva]
et pour les Français", et que
"le risque d'un 'choc uranium' du fait d'une internationalisation du conflit actuel au Mali n'est pas impossible". ...
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