La méthode Hollande en Afrique
LE MONDE GEO ET POLITIQUE | • Mis à jour le Par Christophe ChâtelotArrivée de François Hollande au Sénégal le 12 octobre 2012. Première visite en Afriquedu président français depuis son élection en mai. | AP/Rebecca Blackwell
Guerre au Mali, discours "fondateur" de la politique française en Afrique à Dakar, leçon de démocratie au Sommet de la francophonie à Kinshasa, envoi de paras en République centrafricaine (RCA), opération commando en Somalie... Rarement, au cours de ces dernières années, l'agenda africain d'un président français aura été aussi chargé en aussi peu de temps. Surtout pour quelqu'un dont on disait avant son élection, le 6 mai 2012, qu'il ne connaissait pas le continent noir, auquel il ne s'intéressait d'ailleurs guère. Les analystes se seraient donc trompés : tant d'événements en aussi peu de temps... L'Afrique serait donc une priorité de François Hollande ? A moins, plus probablement, que l'Afrique n'ait rattrapé le nouveau président d'un pays qui, au regard de son passé colonial, ne pourra jamais prétendre entretenir des relations "normales" avec ce continent. Il n'empêche, s'il ne maîtrise pas le cours des événements, François Hollande a commencé à imprimer sa marque, différente de celle laissée par Nicolas Sarkozy ou de la "Françafrique à la papa" de leurs prédécesseurs.
Certaines apparences sont pourtant trompeuses. Prenons le cas de la dernière crise en RCA. Début janvier, le président François Bozizé est aux abois, menacé par la poussée d'une rébellion arrivée quasiment aux portes de Bangui. Comme d'autres avant lui, le "général-président" appelle alors au secours "les cousins français" pour repousser les rebelles et sauver un régime discrédité, corrompu, népotique, installé dix ans plus tôt à la force des kalachnikovs avec la bénédiction de Paris...
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