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jeudi 31 janvier 2013

Mali : Kidal prise, l’instabilité demeure

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MONDE -  le 31 Janvier 2013
Mali

Mali : Kidal prise, l’instabilité demeure


Bamako (Mali), envoyé spécial. Après que l’armée française est entrée dans Kidal, reste la question de la stabilisation du pays. Le président par intérim assure vouloir organiser des élections avant le 31 juillet.
C’est sans doute pour limiter les affrontements que les militaires français ont pénétré hier sans l’armée malienne dans la ville de Kidal, dernière grande agglomération du Nord à tomber, après Gao et Tombouctou. Censée être appuyée par des soldats du contingent envoyé par le Tchad, pays qui ne fait pas partie de la Cedeao, la France a, semble-t-il, voulu apaiser les craintes de représailles dans ce bastion des soulèvements touaregs.
«Tout est désormais sous contrôle»
Les islamistes avaient déjà été « chassés » de Kidal, selon un communiqué diffusé par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), mais celui-ci avait indiqué « refuser » l’entrée de troupes maliennes ou de militaires des pays de la Cedeao. Des craintes certainement fondées, en tout cas concernant l’armée régulière malienne, tant celle-ci a été traumatisée par ses défaites successives au début de l’année 2012 et les massacres atroces attribués à Ansar Dine, avec la complicité du MNLA, à l’image de l’exécution barbare d’une centaine de soldats survenue à Aguelhok au mois de mars dernier.
Les prises de Gao et de Tombouctou ont également été accompagnées de scènes de pillage, visant essentiellement les maisons et les commerces censés appartenir aux « Arabes », et de lynchage contre des habitants accusés d’avoir collaboré avec les islamistes d’Ansar Dine et du Mujao. « Tout est désormais sous contrôle, les forces spéciales ont été déployées dans la ville et il n’y a plus de pillage », tentait de rassurer hier Mamadou Mangara, gouverneur de Tombouctou, sur la route de l’aéroport de Bamako. Les élus réfugiés dans la capitale regagnent progressivement les villes du Nord, des déplacements organisés par l’armée française.
L’après-guerre ne peut pas se régler sans élections...
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  • À voir
Entretien en vidéo avec André Bourgeot, anthropologue et chercheur au CNRS spécialiste de la zone saharo-sahélienne

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