Une riposte commune contre l’accord gouvernement-
MEDEF-CFDT de flexibilité du travail semble se dessiner
Le leader de la CGT, Bernard Thibault, a accordé une interview, publiée ce matin, à un groupe de presse régionale. Au journaliste qui lui demandait, à propos de l’accord MEDEF-CFDT du 11 janvier, s’il envisageait des actions « côte à côte avec Jean-Claude Mailly », le responsable de Force Ouvrière, qui a refusé comme la CGT de signer ce texte, il a répondu : « Pourquoi pas… Ce serait utile et efficace ».
Le responsable de la CGT, qui « n’imagine pas que cette majorité puisse voter un texte qui met en œuvre l’adage du MEDEF : les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain », entend faire pression sur le gouvernement car il « conteste qu’un accord puisse être imposé tel quel au législateur, garant de l’intérêt général ».
Jean-Claude Mailly avait déjà dit pour sa part, au cours d’une conférence de presse donnée à l’occasion du meeting de Force Ouvrière, le 24 janvier, « Tout peut changer très vite … Je ne ferme aucune porte… Je n’exclus pas des initiatives syndicales communes avec la CGT ».
Au cours de ce meeting, il avait dénoncé la direction du groupe Renault qui menace de 8 216 licenciements d’ici 2016 et de fermetures de sites si son « accord de compétitivité », dans l’orientation de l’accord MEDEF-CFDT du 11 janvier, n’est pas accepté. « C’est une forme de chantage » a dit le syndicaliste : « La direction de Renault dit “ ou vous baissez la tête ou on licencie ”. Ils sortent le bazooka ». Des responsables CGT, dans plusieurs usines du groupe, parlent également de « chantage de la direction ». Les débrayages se multiplient à Cléon, au Mans, à Rouen.
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