Translate

lundi 28 janvier 2013

L'usine PSA d'Aulnay rouvre sous tension

http://www.liberation.fr


L'usine PSA d'Aulnay rouvre sous tension

 (Mis à jour: )

ARTICLE + VIDÉO Les cadres appelés par le groupe pour renforcer l'effectif à Aulnay ont été abondamment hués à leur arrivée par les grévistes.

L’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois, à l’arrêt pendant dix jours, a rouvert lundi matin dans une ambiance tendue avec le renfort de plus de 200 cadres, mais sa chaîne de production a été immédiatement bloquée par les grévistes. La direction a décompté 180 grévistes, contre 400 selon la CGT, sur les 2 800 salariés de cette usine qui doit fermer en 2014 dans le cadre d’un plan de restructuration prévoyant la suppression de 8 000 emplois auxquels s’ajouteront 1 500 départs naturels non remplacés.
Au moment de la reprise du travail, les grévistes - en habits de ville - se sont rassemblés dans l’atelier montage derrière une banderole clamant«Non à la fermeture de PSA Aulnay !». Un cordon de sécurité les séparait d’une vingtaine de cadres extérieurs déployés en«observateurs» par la direction. Ils ont ensuite voté d’un seul homme la grève. Sur les lignes, par petites grappes, des salariés, majoritairement intérimaires, attendaient que la ligne fabriquant la Citroën C3 se mette en marche, en vain.
«Il y énormément d’absentéisme. Dans le seul atelier du montage, il y a entre 110 et 130 absents contre 50 un jour habituel, ce qui explique pourquoi on a du mal à tourner», a fait valoir une porte-parole de la direction. «Il y a des salariés qui n’ont pas eu envie de venir. Ils ont choisi cette solution pour ne pas casser la grève», a pour sa part jugé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, qui avait appelé à la grève le 16 janvier, dénonçant «les pressions de la direction» qui a renforcé la présence de vigiles à l’entrée de l’usine et appelé «plus de 200 cadres»d’autres sites en renfort.
La direction avait promis, dans une lettre envoyée au salarié, de les«protéger» quand ils reprendraient le travail ce lundi matin après dix jours d’arrêt. Auparavant, elle avait dénoncé des «dégradations» de la part des grévistes et des «intimidations» sur des non grévistes.

Un noyau dur

Les cadres arrivés en renfort devaient «faire respecter le droit de grève et faire en sorte que la liberté du travail soit respectée» afin de«rassurer» les salariés et que «chacun puisse se comporter librement», a résumé le directeur du site, Laurent Vergely. «Parmi les grévistes il y a un noyau dur qui a tendance à jouer avec les limites du droit», a-t-il affirmé. «On veut nous faire passer pour des casseurs, des terroristes, vous trouvez ça normal ?», s’est ensuite indigné l’un d’eux auprès de l’AFP.
Alors que ces équipes d’encadrement supplémentaires gagnaient leur atelier vers 6 heures, ils se sont fait siffler, huer et interpeller par des grévistes qui distribuaient des tracts aux portillons d’entrée dans l’usine, gardés par de nombreux vigiles. «Vous êtes en train de casser la grève, vous n’avez pas honte de ce que vous faites!», leur a crié un gréviste.«Mercenaires !».
Pour lire la suite de l'article,cliquer sur le lien ci-dessous

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire