Michel Rocard favorable à une réduction du temps de travail et à la retraite à 65 ans
L'ancien Premier ministre socialiste plaide dans le Journal du dimanche pour un "ralentissement" dans la réduction des déficits.
"La première des urgences, c'est de faire baisser le chômage. Comme nous n'avons pas de croissance économique, la seule façon d'y parvenir est de réduire le temps de travail", assure Michel Rocard.
afp.com/Miguel Medina
"Il faut travailler plus, tous collectivement, pour gagner plus collectivement", affirme Michel Rocard dans un entretien dans leJDD. L'ancien Premier ministre socialiste pour un "ralentissement" dans la réduction des déficits, une réduction du temps de travail et un départ à la retraite à 65 ans. "Il y a le feu". "Regardez où en sont les moteurs de la croissance. La consommation est en panne à cause du chômage, l'investissement aussi puisque les perspectives sont nulles, les exportations sont en berne car l'Europe est en récession et la dépense publique est contrainte par l'objectif de réduire les déficits."
"Michel Rocard aime le fracassant", a commenté lors du "forum"Radio J, le ministre du Travail, Michel Sapin, un ancien rocardien. Il a jugé "parfaitement légitime que les 'sages' (...) tirent la sonnette d'alarme". "Non, on ne peut pas rester dans la situation actuelle (...) il y a une urgence sociale et il faut une action dans la durée", a-t-il ajouté. Pour Michel Sapin, "aucune sirène ne doit nous détourner de notre objectif de réduire nos déficits".
Pour l'ancien chef du gouvernement (1988-1991), âgé de 82 ans, "aussi longtemps que nous n'aurons pas fait accepter à nos partenaires européens un ralentissement dans la réduction de la dette, nous serons sous contrainte". "La première des urgences, c'est de faire baisser le chômage. Comme nous n'avons pas de croissance économique, la seule façon d'y parvenir est de réduire le temps de travail", assure-t-il. Reconnaissant que "ce sujet est un tabou", il souhaite "que la réflexion s'ouvre à nouveau".
"Si les partenaires sociaux s'en saisissent, Hollande n'ira pas contre"...
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