Pauvreté, chômage, précarité, les inégalités s’aggravent et frappent les banlieues
Ce matin a été publié le rapport annuel de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS). Il établit que la crise a aggravé la situation sociale des 4,5 millions d’habitants des 751 zones urbaines sensibles (ZUS). Le taux de personnes vivant avec moins de 964 euros par mois(taux de pauvreté) y est passé de 30,5 % en 2006 à 36,1 % en 2010 (pour la même période il a progressé ailleurs de 0,7 %). Face à ces ressources très faibles, le poids des dépenses contraintes (énergies, logement, …) augmente, ce qui entraîne une diminution du reste à vivre des ménages.
Depuis 2008, la part des habitants de ZUS ayant un emploi ne cesse de diminuer et aujourd’hui seulement 47,6 % des 15 à 64 ans y sont salariés ; le taux de chômage y est passé de 21,9 % en 2010 à 22,7 % en 2011. Les femmes sont les plus durement touchées (taux de chômage plus élevé que chez les hommes) et celles qui ont un emploi sont davantage en contrats précaires ou à temps partiel subi. Dans les ZUS elles sont plus souvent à la tête de familles monoparentales qu’en dehors et ont davantage d’enfants : à 25 ans, près de 25 % vivant hors de chez leurs parents y ont au moins un enfant (10 % ailleurs).
Cette paupérisation croissante des habitants des ZUS a des effets directs sur leur santé : le rapport relève que près d’un quart des habitants ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières (contre 15 % dans le reste de la France) alors que 42,5 % se disent en mauvaise santé (30,5 % ailleurs).
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