Grèce : les grandes banques mondiales inquiètes des conséquences de l’austérité mais contre l’effacement de la dette
Alors que des manifestations contre l’austérité se déroulaient en Grèce mais aussi en Espagne et au Portugal, le banquier américain Charles Dallara s’est exprimé mercredi dernier à Athènes, devant un parterre de banquiers grecs. En tant que directeur de l’IFI (Institut de la Finance Internationale, dont le siège est à Washington), il représente les 400 plus grandes banques mondiales.
Trois jours après l’adoption par les députés grecs de nouvelles mesures d’austérité budgétaires pour 2013 exigées par la Banque Centrale Européenne pour rembourser la dette, il a exprimé ses craintes d’une récession accélérée. Ce 14 novembre, une nouvelle statistique a été publiée: sur un an le PIB a reculé de 7,2% soit un recul de 20% depuis 2010 avec un chômage qui atteint 25% de la population active.
« Une tragédie, pas seulement pour la Grèce et l’Europe mais pour le monde » a lancé Charles Dallara. Craignant pour la stabilité du système financier mondial, « sans une reprise de la croissance, la viabilité de la dette ne sera jamais atteinte », il a interpellé le FMI et l’Union Européenne pour qu’ils agissent.
Il s’est dit hostile à un effacement de la dette grecque qui « mettrait le feu aux poudres en Europe », dont les 17 pays de la zone euro qui ne seraient pas remboursés.
Il a préconisé plutôt, de la part des institutions européennes, un assouplissement des objectifs budgétaires par une allongement des remboursements et par une baisse des taux d’intérêt. Il en a appelé aussi à la zone euro et au FMI pour qu’ils financent une relance urgente de l’économie grecque, y compris par des prêts à taux zéro.
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