Les derniers chiffres de l’INSEE montrent que la destruction des emplois salariés s’accélère
« Il faut remonter au milieu de l’année 2009 pour retrouver une baisse de cette importance », constate le chef de la cellule conjoncture et emploi à l’INSEE. Cet « ajustement » des effectifs des entreprises à une « croissance atone » va durer « un bon moment », affirme Philippe Waechter, expert de la banque Natixis.
La dégradation de l’emploi touche maintenant le tertiaire qui, hors intérim, a perdu 3 900 postes. L’industrie continue elle à détruire de plus en plus d’emplois : 9 800 contre 7 700 le trimestre précédent.
C’est dans ce contexte que la direction de Renault, dans le cadre de la négociation en cours sur la compétitivité, a fait savoir qu’elle « pourrait s’engager à ne pas fermer d’usines en France » si « un accord global » était signé par les syndicats. Cet accord, inspiré de celui signé mardi en Espagne, devrait permettre le regroupement de ses activités industrielles en deux sites régionaux, la « mutualisation » de certaines activités, et surtout le renforcement de la mobilité du personnel en rendant obligatoires les détachements d’usine à usine qui, pour le moment, s’effectuent sur la base du volontariat et donnent droit à d’une prime. « Cela ressemble à un chantage », a déclaré un délégué syndical. « On nous dit : “ Si vous bougez, on fermera des usines ” ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire