Bricorama faisait travailler ses salariés le dimanche. La justice confirme l’interdiction et sanctionne
Mercredi dernier, la cour d’appel de Versailles a confirmé le jugement du tribunal de Pontoise, rendu en janvier, condamnant l’enseigne de bricolage Bricorama à arrêter le travail illégal de ses salariés le dimanche et à fermer ce même jour ses trente et un magasins d’Ile-de-France. La cour d’appel a également confirmé le montant de l’astreinte, fixé à 30 000 par magasin ouvert sans autorisation depuis janvier dernier.
« S’il faut payer ces astreintes, le versement des primes et de l’intéressement des 2 500 salariés français sera supprimé dès cette année », avertit Bricorama, à travers FTI Consulting, son agence de communication. Elle évoque également « la menace de fermeture définitive » qui plane sur certains des magasins de la région parisienne « qui ne deviendraient plus assez rentables en cas de fermeture le dimanche ».
« Je n’étais pas du tout préparé à cette décision. J’imaginais un sursis à statuer du juge le temps de permettre aux politiques de clarifier la situation du travail du dimanche » a réagi, Jean-Claude Bourrelier, le patron de l’enseigne.
Vincent Lecourt, l’avocat du syndicat qui a traduit en justice Bricorama s’est réjoui de ce que « les juges ne se sont pas laissé manœuvrer par l’enseigne ». Selon lui, Bricorama a préféré tenter d’obtenir une dérogation auprès du gouvernement Fillon, puis engager un vaste lobbying auprès du gouvernement actuel et des parlementaires. « Leur pari, ajoute-t-il, a été cynique : faire peser sur les syndicats puis sur les juges le risque annoncé d’une faillite et un chantage sur l’emploi ».
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