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dimanche 4 novembre 2012

Bricorama faisait travailler ses salariés le dimanche. La justice confirme l’interdiction et sanctionne


Bricorama faisait travailler ses salariés le dimanche. La justice confirme l’interdiction et sanctionne

s'informerMercredi dernier, la cour d’appel de Versailles a confirmé le jugement du tribunal de Pontoise, rendu en janvier, condamnant l’enseigne de bricolage Bricorama à arrêter le travail illégal de ses salariés le dimanche et à fermer ce même jour ses trente et un magasins d’Ile-de-France. La cour d’appel a également confirmé le montant de l’astreinte, fixé à 30 000 par magasin ouvert sans autorisation depuis janvier dernier.
« S’il faut payer ces astreintes, le versement des primes et de l’intéressement des 2 500 salariés français sera supprimé dès cette année », avertit Bricorama, à travers FTI Consulting, son agence de communication. Elle évoque également « la menace de fermeture définitive » qui plane sur certains des magasins de la région parisienne « qui ne deviendraient plus assez rentables en cas de fermeture le dimanche ».
« Je n’étais pas du tout préparé à cette décision. J’imaginais un sursis à statuer du juge le temps de permettre aux politiques de clarifier la situation du travail du dimanche » a réagi, Jean-Claude Bourrelier, le patron de l’enseigne.
Vincent Lecourt, l’avocat du syndicat qui a traduit en justice Bricorama s’est réjoui de ce que « les juges ne se sont pas laissé manœuvrer par l’enseigne ». Selon lui, Bricorama a préféré tenter d’obtenir une dérogation auprès du gouvernement Fillon, puis engager un vaste lobbying auprès du gouvernement actuel et des parlementaires. « Leur pari, ajoute-t-il, a été cynique : faire peser sur les syndicats puis sur les juges le risque annoncé d’une faillite et un chantage sur l’emploi ».

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