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mardi 11 décembre 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES :Le rejet monte


Le rejet monte

le rejet monte
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
logoio.jpg?w=150&h=42Lundi 10 décembre, la grève a commencé dans l’usine ArcelorMittal de Basse-Indre, frappée par le plan signé huit jours plus tôt entre le Premier ministre et le groupe Mittal. La veille (dimanche 9), le Parti socialiste a essuyé un échec majeur dans trois élections partielles.
Six mois seulement auront suffi depuis les élections pour que le gouvernement Hollande-Ayrault soit frappé de rejet. Les mêmes causes produisent les mêmes effets : la soumission aux exigences de la troïka et de l’Union européenne, particulièrement depuis la ratification du TSCG, nourrit, dans toute la population, le même rejet de ces politiques d’austérité, de destruction de l’emploi et de la démocratie.
Le refus de nationaliser ArcelorMittal comme moyen immédiat pour garantir les emplois et les hauts-fourneaux de Florange, c’est l’alignement sur l’Union européenne et sa « concurrence libre et non faussée ». Tout comme l’entreprise de démantèlement de la République qui s’inscrit dans la loi de territorialisation et que, par un coup de force anticipé, les sénateurs Collomb (PS) et Mercier (centriste) veulent imposer dans la région lyonnaise avec l’accord du gouvernement. Ils ne s’en cachent pas : « Nous ne pouvons continuer sur une structuration qui date de 1798 », affirme Mercier. « Nous avons un système ancien qui date de la Révolution. Ceci ne correspond plus aux réalités », lui répond Collomb. L’un et l’autre décident donc, conjointement, de créer une situation sans précédent : ils vont « déposer une proposition de loi au Sénat pour rendre possible le retrait du conseil général sur le territoire du Grand Lyon » (journal Lyon Capitale).
« Le retrait du conseil général », c’est le retrait de la République. Car jusqu’à présent, tout citoyen de ce pays — cela date en effet de la Révolution française — se voit garantir l’égalité de droits dans la République une et indivisible, à travers les différentes institutions dont il relève, en particulier la commune, le département, la République. Dans ce même cadre, la classe ouvrière a inscrit ses conquêtes, ses organisations, ses droits et garanties. Le conseil général qui se retire, c’est la République qui se retire. En lieu et place de la République et des institutions de la démocratie politique, c’est l’Union européenne supranationale et anti-démocratique qui s’installe, puisque, nous dit-on, Lyon deviendrait ainsi une Euro-métropole.
Bref, l’Union européenne, c’est l’euro-totalitarisme, l’euro-corporatisme, l’euro-démantèlement de tous les droits et garanties de la classe ouvrière et de la nation.
Il reste, répétons-le, que l’élément qui domine — sur le terrain de la lutte de classe, dans les élections partielles, dans la mobilisation des élus —, c’est le rejet qui met à l’ordre du jour la mobilisation unie pour bloquer ces politiques.
Dans ce contexte, le bureau national du Parti ouvrier indépendant — tirant les enseignements de la conférence du 1er décembre et de la mobilisation des maires — a estimé que les conditions se réunissent pour inviter très largement travailleurs, militants et jeunes de toutes tendances à préparer avec nous le IVe Congrès du Parti ouvrier indépendant-congrès ouvert, afin d’aider à réaliser « l’émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes ».
Car « en construisant notre parti, nous entendons construire un point d’appui pour la lutte, l’unité et la résistance des plus larges masses opprimées et exploitées » (1).
(1) La résolution du bureau national est disponible auprès des adhérents du POI. 

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