Égypte : les opposants contestent les résultats du référendum sur la Constitution
Le scrutin sur projet de Constitution, qui s’est déroulé en Égypte les 15 et 22 décembre, a connu une très faible participation (32 %) et a permis au « oui » de l’emporter avec 64 % environ, selon les partisans du président Morsi.
Cependant, la commission électorale a fait savoir ce matin qu’elle rassemblait toujours les résultats.
Le « Front du Salut National » (FSN), un ensemble d’opposants laïques et libéraux, conteste ce résultat dû, d’après lui, « à la fraude, aux violations et aux irrégularités ».
Le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ, expression politique des Frères Musulmans) du Président Mohamed Morsi, s’est félicité des résultats : « Le peuple égyptien continue sa marche vers la finalisation de la construction d’un État démocratique moderne, après avoir tourné la page de l’oppression ».
Le représentant du FSN considère qu’il n’y a pas « de consensus sur cette Constitution » qui permet « une série de lois qui vont balayer les libertés publiques ».
Certains articles sont particulièrement contestés. Parmi eux, les articles 195 et 197, qui maintiennent les privilèges de l’armée (budget et lois spécifiques pour les militaires) ; l’article 2 qui prévoit que « les principes de la charia » sont « la principale source de la législation » ; l’article 43, qui garantit la « liberté de croyance » mais uniquement pour l’islam, le christianisme et le judaïsme ; l’article 44 qui interdit « les insultes envers les prophètes » et l’article 33, qui reconnaît « l’égalité des citoyens devant la loi sans discriminations », mais sans préciser l’égalité entre les sexes.
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