Lu sur le blog de Raoul Marc Jennar
31 déc2012
Rien n’est plus contraire à la réalité vécue par les peuples que le discours convenu des institutions européennes et des gouvernements de cette Union européenne au service des marchés et des marchands. Ce n’est pas une communauté de valeurs, ce n’est qu’une communauté d’intérêts. Et encore, à géométrie variable, selon les circonstances. Elle n’a pas pour but d’unir les peuples, mais de les mettre en concurrence.
Ce cri n’est pas le réquisitoire d’un eurosceptique. C’est le constat désolé d’un citoyen aspirant à une Europe fondée sur les valeurs des Lumières, au premier rang desquelles se trouve la souveraineté populaire, à une Europe harmonisant ses législations fiscales pour être en mesure d’harmoniser ses politiques sociales en vue d’atteindre le plus haut dénominateur commun, à une Europe en capacité de relever les défis écologiques de notre temps sans se laisser dévoyer par les lobbies de l’agro-business, de la pharmacie, de la chimie, du pétrole, de l’automobile ou de l’atome.
Nous sommes très loin de cette vision qui apparaît comme idyllique. Traité européen après traité européen, nous nous en éloignons de plus en plus. Avons-nous été induits en erreur ? Avons-nous été distraits ? Assurément l’un et l’autre. Car le discours euphorique sur la « construction » européenne n’a jamais été confirmé dans les traités successifs. Dès le traité fondateur de Rome, qu’on pouvait lire en 1957, l’idéologie libre-échangiste chère à Jean Monnet et l’antiparlementarisme de Robert Schumann sont inscrits dans le texte.[1] On y parle de libre circulation des personnes et des biens, mais aussi des services et des capitaux. Et l’assemblée parlementaire qui est créée n’est pas élue et n’a qu’un pouvoir d’avis........
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