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Arcelor-Mittal : Le débat sur la nationalisation se poursuit dans la population et divise le gouvernement
Près de trois semaine après la décision du gouvernement d’écarter la nationalisation d’Arcelor-Mittal, Arnaud Montebourg a déclaré que « la nationalisation temporaire est une solution d’avenir », dans un entretien publié par le quotidien Le Monde daté d’hier.
Ministre du Redressement productif, il explique que « c’est l’arme qu’utilisent tous les États, y compris les plus libéraux, qui refusent de se laisser lier les mains par des multinationales ». Pour lui, « la nationalisation temporaire ne coûte rien, précisément parce qu’elle est temporaire », car l’ensemble du site de Florange était « rentable ». Il avance en outre que la nationalisation est « acceptée par l’Union européenne ».
Le Canard enchaîné avait déjà révélé que, pour le ministère de l’Economie, la nationalisation était possible juridiquement. Quant au Point, il rapporte que François Hollande a regretté en partie la gestion du dossier Florange et que M. Montebourg aurait évoqué la nationalisation avec son « accord ».
Pour le comité de la Moselle du POI, la nationalisation de la sidérurgie doit être le moyen d’obtenir le maintien de tous les emplois et le redémarrage des hauts fourneaux. Il explique que « la question est bien celle de l’unité pour le retrait de “ l’accord Ayrault–Mittal ” » et fait savoir qu’il soutient la pétition lancée par des militants de la sidérurgie qui se conclut par cette question : « Ne faut-il pas organiser la montée de toute la population à Paris, au gouvernement, pour obtenir satisfaction ? »
Hayange - Réunion-débat à l’initiative du POI-Moselle sur la situation à ArcelorMittal
(Rendez-vous ce jeudi 20 décembre à 18h devant la poste)
(Tract du POI-Moselle du 17 décembre) Les sidérurgistes d’ArcelorMittal de l’usine de Basse-Indre en Loire-Atlantique ont fait grève avec leurs syndicats dans l’unité pour exiger le maintien de la totalité des activités et des emplois sur le site. Ils exigent l’abandon de l’accord passé entre Mittal et le gouvernement le 30 novembre, dit accord « Ayrault-Mittal ».
Cet accord prévoit entre autres, la fermeture des hauts fourneaux de Florange et le transfert du décapage et du laminage des bobines d’acier de Basse-Indre à Florange avec 60 suppressions d’emplois. Un délégué syndical s’est exprimé donnant le sentiment de tous : « cette grève a exprimé notre opposition à l’accord signé entre le gouvernement et Mittal. On refuse d’opposer les sites les uns contre les autres. »
À Florange le sous-préfet de Thionville, François Marzorati, a pour mission de mettre en place un comité de suivi de l’accord passé entre Mittal et le gouvernement. Il s’agit d’essayer d’enchaîner les syndicats à cet accord de destruction de tous les sites, au travers de la stratégie du dialogue social, dans la perspective de « concrétiser un compromis historique ».
Les syndicats FO et CGT de Florange refusent de siéger dans le comité de suivi de l’accord « Ayrault –Mittal » !
Pour la CGT : « Nous refusons d’accompagner le démantèlement de la sidérurgie, et par ricochet la casse industrielle et sociale ! (…)De ce fait nous refusons d’assister à cette consultation qui marque notre ferme volonté de ne pas accompagner et négocier un vaste plan de restructuration sociale camouflée et de destruction industrielle ! »
Pour FO : « Nous ne reconnaissons pas l’accord, ni sur le fond, ni sur la forme. C’est un accord scélérat. »
Le 13 décembre 2012, les syndicats FO et CGT ont quitté la réunion du comité central extraordinaire d’ArcelorMittal. Par contre la CFDT a demandé l’application de l’accord « Ayrault- Mittal » et son nouveau secrétaire général national Laurent Berger a déclaré : « « La préoccupation de la CFDT aujourd’hui à Florange, c’est la mise en œuvre de ce que le gouvernement a arraché à Mittal en terme d’accord ».
La réalité est que le gouvernement n’a rien arraché à Mittal, il a laissé les mains libres à Mittal pour démanteler tous les sites, en commençant par Florange et Basse-Indre !
Le 14 décembre les Unions départementales FO et CGT de Moselle ont publié une déclaration commune où on lit : « l’accord signé entre le gouvernement et Monsieur Mittal entérine de fait la fermeture des hauts fourneaux à Florange ». « Nous considérons que cet accord entre le gouvernement et Monsieur Mittal n’est pas acceptable. Il ne peut être accompagné et il doit être rejeté ! »
La question est bien celle de l’unité pour le retrait de « l’accord Ayrault–Mittal » pour permettre le maintien des 20 000 emplois sur tous les sites, Florange, Dunkerque, Fos, Basse-Indre… et le redémarrage des hauts fourneaux.
Le POI se prononce inconditionnellement pour la nationalisation de la sidérurgie, comme moyen pour obtenir le maintien de tous les emplois et le redémarrage des hauts fourneaux.
Le POI, partisan de la rupture avec l’Union européenne, n’en fait pas un préalable pour appuyer tout pas en avant dans la réalisation de l’unité pour le retrait de l’accord « Ayrault – Mittal ».
Discutons-en : Réunion le jeudi 20 décembre - RDV à 18H devant La Poste à Hayange.
Au verso du tract du POI-Moselle (lire le tract) est reproduit l’appel d’ouvriers, de syndicalistes, de militants, d’élus, d’habitants des communes sidérurgiques… qui se conclut ainsi: « Pour remettre toutes les installations en marche, pour sauver les hauts fourneaux, tout le site de Florange et tous les emplois, nous nous adressons à la population, aux élus, aux organisations : Ne faut-il pas organiser la montée de toute la population à Paris, au gouvernement pour obtenir satisfaction ? »
Lire aussi le tract national du POI reprenant cet appel.
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