G.Schivardi à propos des grandes agglomérations de communes: « de vastes marchés où ce sont les intérêts de Bouygues ou Veolia qui prendront le pas sur les besoins de la population »
(Un article paru dans la Dépêche du midi du 29/12/2012) La commune de Mailhac devra prochainement intégrer le Grand Narbonne contre sa propre volonté, en raison d’une décison de la Commission départementale de la coopération intercommunale. Son maire Gérard Shivardi n’accepte pas c ette décision.
Depuis la décision prise le 17 décembre par la commission départementale de la coopération intercommunale (CDCI) d’officialiser le rattachement futur de la commune de Mailhac au Grand Narbonne, approuvant ainsi la décision préfectorale, d’intégrer les communes contre leur gré, le maire de Mailhac Gérard Schivardi et les habitants de la commune qui s’étaient prononcés en 2010 à 98% contre l’intégration de leur commune au Grand Narbonne, ne décolèrent pas. Selon lui, cette marche à pas forcés, au nom de la cohérence territoriale, pose un sérieux problème de démocratie: «Cette loi, adoptée, répétons-le, sous le précédent gouvernement, est contradictoire avec la libre coopération communale que nous avions patiemment mise en place. Elle contraint les communes à de vastes regroupements, leur confisquant leurs compétences et les moyens financiers qui sont les leurs, éloignant de plus en plus les élus de leurs électeurs, constituant de vastes marchés où ce sont les intérêts de grosses entreprises, comme Bouygues ou Veolia, qui prendront le pas sur les besoins de la population».
Gérard Schivardi s’en prend ouvertement aux membres de CDCI, les élus PS, André Viola, président du conseil général; Alain Tarlier (élu hier président de l’Agglo carcassonnaise qui regroupe 73 communes), et Patrick Maugard, maire de Castelnaudary et président de l’Association des maires de l’Aude: «Je leur reproche d’avoir voté contre la loi du 16 décembre 2010(prévoyant l’intégration des communes dans les agglos) et multiplié les communiqués pour son abrogation sous le gouvernement Sarkozy, ce en quoi ils avaient raison, pour aujourd’hui s’empresser de la mettre en œuvre dès qu’ils ont eu tous les pouvoirs, piétinant ainsi le mandat qu’ils avaient sollicité de la population».
Des critiques reprises et formulées également par le Parti de gauche narbonnais dans un récent communiqué : «Le Parti de gauche narbonnais témoigne de sa solidarité de lutte pour la démocratie à la population de Mailhac et à toutes les communes de l’Aude prêtes à résister, à tous ceux qui veulent lutter pour conserver une démocratie de proximité et créer une participation citoyenne aux prises de décisions».
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