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Hacine el-Abassi, le Secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail, explique à Informations Ouvrières l’appel à la grève générale et sa suspension
« Nous avons à maintes reprises alerté le gouvernement sur les menaces que représentent [les] groupes salafistes», a déclaré Hacine el-Abassi, le Secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), dans une interview accordée au journal du POI,Informations Ouvrières (édition du 20 décembre). L’UGTT avait dû appeler à la grève générale le 13 décembre après leurs violentes agressions contre le syndicat, le 4 décembre. Cette décision avait été suspendue, à la suite des négociations ouvertes avec le gouvernement et en raison des circonstances « où nos frontières sont fragilisées par la pénétration clandestine d’armes et de munitions ». Les négociations ont abouti « à la condamnation des agressions » et à la mise en place d’une commission d’enquête mixte pour faire la lumière ». Mais le syndicat, prévient Hacine el-Abassi, défendant « son indépendance et l’intégrité du territoire » aura « recours à la grève générale dans un délai de quarante jours si rien de concret n’est entrepris contre ces ligues ».
Lundi dernier, à Sidi Bouzid, berceau il y a deux ans le de la révolution tunisienne, Moncef Marouzki, président de la République et le président de l’Assemblée constituante, ont été conspués par une foule de 3 à 5000 citoyens, qui leur ont jeté des pierres aux cris de « Dégage ! Dégage ! ». Ils ont été évacués sous la protection des forces policières.
Ces événements ont été suivis de nouvelles attaques des membres des ligues salafistes et du mouvement Ennahdha, proches du pouvoir, contre les partis de l’opposition et l’UGTT.
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