Un article de libération.fr
L'Insee table sur un taux de chômage record mi-2013
20 décembre 2012 à 23:59
Un formulaire d'inscription à Pôle emploi rempli par un demandeur d'emploi le 24 septembre 2012 dans une agence de Brest. (Photo Fred Tanneau. AFP)
Il devrait dépasser les 10,5% en juin. Quant à la croissance économique, elle devrait quasiment stagner au premier semestre.
Le taux de chômage devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013 en France métropolitaine (10,9% départements d’outre-mer compris), prévoit l’Insee dans sa note de conjoncture publiée jeudi. En hausse depuis cinq trimestres, le taux de chômage, à 9,9% au troisième trimestre (10,3% DOM compris), continuerait de croître à l’horizon de la prévision (mi-2013), note l’Insee qui calcule ce taux selon les normes du Bureau International du Travail.
Pour le quatrième trimestre 2012, l’Insee a revu à la baisse son scénario (-0,1 point), par rapport à la précédente note de conjoncture d’octobre. Ainsi, l’Institut prévoit que la barre des 10% de chômage sera dépassée en fin d’année avec un taux estimé de 10,1% en fin d’année (10,5% DOM compris).
Ce seuil symbolique avait été atteint pour la dernière fois en 1999. Le record absolu de chômage en métropole (10,8%) fut enregistré en 1994 et 1997.
Depuis le dernier point bas de mi-2011 (9,1%), du fait de la réforme des retraites, la population active «a progressé de façon soutenue, avec 253 000 actifs supplémentaires» alors que l’emploi total est resté«globalement stable» sur la même période, précise l’Insee.
Mais à partir de début 2013, cette croissance sera «légèrement moins forte», avec seulement 30 000 entrants sur le marché du travail supplémentaires prévus par trimestre. «De plus en plus de générations à fort effectif sont remplacées par des générations à plus faible effectif», commente l’Institut national de la statistique.
Dans le privé, le repli de l’emploi devrait se poursuivre, particulièrement dans l’industrie. Les secteurs marchands non agricoles pourraient ainsi perdre 47 000 postes au quatrième trimestre 2012, puis 75 000 autres au premier semestre 2013. L’Insee intègre dans cette estimation les premiers effets du crédit d’impôt pour la compétitivité, qui permettrait de soutenir 15 000 postes d’ici mi-2013.
Au contraire, l’emploi dans les secteurs non-marchands serait en hausse (+26 000 en 2012, +31 000 au premier semestre 2013) notamment en raison «de la progression du nombre de bénéficiaires de contrats aidés».
Croissance économique sans «élan»
Par ailleurs, l’Insee ne voit toujours pas poindre la croissance en 2013.«Notre prévision peut être résumée en trois mots: toujours pas d’élan»,a déclaré jeudi le chef du département de la conjoncture, Cédric Audenis en présentant la note de conjoncture de décembre dont les perspectives vont jusqu’à fin juin.
Cette faiblesse risque de compliquer la tâche du gouvernement qui mise sur une croissance de 0,8% en 2013 pour tenir ses objectifs de réduction des déficits publics à 3% du PIB à la fin de l’année.
L’Institut national de la statistique et des études économiques prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision pour 2012, contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%.
L’Institut national de la statistique et des études économiques prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision pour 2012, contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%.
Pour le quatrième trimestre de cette année, l’institut s’attend à une contraction de 0,2% du PIB par rapport à celui du trimestre précédent. En revanche, la perspective d’une croissance positive début 2013 écarte l’hypothèse d’une récession (deux trimestres consécutifs de contraction).
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire