Florange : le gouvernement a écarté la nationalisation temporaire
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé hier soir un accord avec le financier Lakshmi Mittal, propriétaire du site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Il a ainsi clôturé le suspense qui planait autour d’une possible nationalisation temporaire du site, si Mittal n’acceptait pas d’en céder la totalité à un repreneur annoncé par le ministre Montebourg.
Selon Jean-Marc Ayrault, Arcelor-Mittal s’engage à investir 180 millions d’euros sur cinq ans dans les laminoirs – qu’il entendait garder –, à maintenir en état de fonctionnement les hauts fourneaux qu’il entendait fermer et qu’il maintient à l’arrêt, cela dans la perspective du projet ULCOS (captage de CO2), suspendu à un complément de financement de l’Union européenne. Les réductions d’effectifs qui affecteront les 629 salariés des hauts-fourneaux se feraient sans licenciements secs.
La déception est grande chez les sidérurgistes et chez les syndicats, qui avaient apporté leur soutien au projet denationalisation temporaire. Certains s’estiment « trahis » par le gouvernement qu’ils accusent d’avoir « menti tout au long ». « Si le patron n’était pas Mittal, on aurait crié victoire », a dit Édouard Martin (CFDT), mais Lakhsmi Mittal « n’a jamais respecté les engagements qu’il a pris » ajoute-t-il.
Le ministre du Travail, Michel Sapin dit comprendre le « scepticisme » mais explique que cette fois il y a investissement de Mittal et accord écrit, et que le gouvernement veillera à son respect. Arnaud Montebourg ne s’est pas encore exprimé. Il devrait le faire dans le journal télévisé de TF1 ce soir.
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