À Paris, vive opposition à l’application anticipée de la réforme des rythmes scolaires
Le 20 novembre, François Hollande a annoncé que les maires pourraient attendre la rentrée 2014 pour la réforme des rythmes scolaires. Mais la mairie de Paris a l’intention de l’appliquer dès la rentrée 2013.
Cette réforme revient à la semaine de quatre jours et demi d’école, mais cela se traduit par une fin des cours à 15h30. Suivent une aide aux devoirs et d’activités culturelles et sportives, assurées par les collectivités locales selon les « Projets éducatifs locaux ».
Une responsable de la réforme souligne qu’elle va « impacter la vie de centaines de milliers d’enfants, de parents, d’enseignants, de personnels de la Ville et même de Parisiens en général ». Disparaîtraient les « conservatoires le mercredi matin », les « activités sportives » et les « centres d’animation puisqu’il y aura classe ».
La quasi-totalité des syndicats enseignants de Paris estiment que la réforme « dégrade les conditions de travail et d’emploi de tous les personnels » et « ne comporte aucune amélioration des conditions d’apprentissage des élèves ». Ils réclament son abandon.
Le POI, qui dénonce la confusion entre le domaine scolaire, péri-scolaire et extra-scolaire, appelle les parents à signer un texte en direction des élus où il est dit que « l’éducation relève du choix des familles, par conséquent du domaine privé » et que l’instruction, « la transmission des connaissances, relève de l’école, donc de la responsabilité de l’État républicain et doit rester gratuite ». Il leur demande de ne pas prendre « la responsabilité d’anticiper » l’application de la réforme « à la rentrée 2013 ».
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