"Ne laissons pas la jeunesse européenne se désespérer"
Créé le 22-02-2013 à 17h34 - Mis à jour à 17h42
De passage en France, le président irlandais, Michael Higgins est parvenu à donner une autre image de son pays. Il est vrai que ce poète est un homme politique très atypique.
Indigné mais optimiste. Autorité morale mais poète. Une petite voix aigrelette mais un tempérament volcanique. Cette semaine, le président de la République d’Irlande, le très atypique Michael Higgins, a passé trois jours à Paris. Il s’est exprimé aux côtés de Jacques Delors, devant les étudiants de la Sorbonne, a parlé face à la communauté du business franco-irlandaise, sous les ors du cercle Interallié. Il s’est aussi entretenu avec François Hollande à l’Elysée.
Profitant que son pays occupe la présidence tournante de l’Union européenne, il est venu faire passer un message qui lui tient à cœur : "ne laissons pas la jeunesse européenne se désespérer, sortons la du chômage, redonnons lui des perspectives". Dublin a d’ailleurs lancé une initiative pour que chaque Etat garantisse à chacun de ses jeunes un job, un stage ou une place dans une association. Michael Higgins, qui déplore les 20% de chômage des jeunes dans son pays, et qui se désole que les forces vives d’Irlande émigrent, soutient énergiquement le projet. Des négociations entre ministres du travail sont en cours pour savoir si la mesure sera ou non coercitive.
"Sincère et anticonformiste"
Plein d’allant du haut de ses 71 ans, le visage toujours en mouvement, la voix haut perchée, le Président a loué devant le parterre d’hommes d’affaires une "économie en croissance pour la troisième année consécutive en 2013, et ce en dépit d’un PIB amputé de 16% par les mesures d’ajustement budgétaire". Il a aussi vanté un peuple irlandais "résilient, créatif et innovant".
Un peuple qui "au prix de lourds sacrifices est sur le chemin de la reprise". Le ton plus solennel, il a ajouté : "l’Irlande est en train de guérir des ravages de l’explosion de la bulle immobilière en 2008, mais aussi des dommages infligés à notre économie et à notre moral national par les excès liés, au cours des années précédentes, à la spéculation et à l’avidité".
Les mots de Michael Higgins ont porté dans la salle. Président de la République, doté à priori d’un très maigre pouvoir, il jouit d’une forte aura dans son pays. Travailliste, il a été confortablement élu il y a un an et demi. Il est devenu une sorte de conscience morale nationale. "Sincère et anticonformiste", dit de lui un de ses amis consul, qui le connaît depuis vingt ans.
Les Irlandais sont fatigués de l'austérité....
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