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jeudi 6 décembre 2012

Mittal : le Premier ministre persiste, les syndicats ne se résignent pas


Parti Ouvrier Indépendant

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Mittal : le Premier ministre persiste, les syndicats ne se résignent pas

Ayrault expose aux syndicats son accord avec Mittal
s'informerHier soir, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, recevait, à Matignon, les syndicats du site sidérurgique de Florange (Moselle) pour leur présenter l’accord passé avec Lakshmi Mittal, jeudi dernier et qu’il avait déjà annoncé. Il n’areculé sur aucun point. Les syndicats, qui s’étaient déjà tous exprimés contre l’accord, ont estimé que le gouvernement avait « cédé au chantage ».
Le Premier ministre s’est dit satisfait car il n’y a pas de licenciement quoique, a-t-il précisé, « les 629 emplois consacrés à la phase liquide vont tout de même disparaître ». Un « comité de suivi » dirigé par le sous-préfet de Thionville devrait vérifier le « respect de l’accord ».
Pour Walter Broccoli, syndicaliste FO, cet accord « sur deux pages » est « du vent ». Pour Florange, poursuit-il, « le pronostic vital est engagé ». Espérant un recul, il redemande une réunion tripartite avec Arcelor Mittal et ajoute : « Il faut encore mettre la pression, on va continuer à se battre ».
Le responsable CFDT, Édouard Martin avait avancé qu’il défendrait, lors de la rencontre, le projet ULCOS de captage-stockage de CO2. Ce projet, déjà hypothétique, suppose un fonctionnement des hauts fourneaux mais, selon l’accord, ceux-ci (la phase liquide) devraient s’arrêter « à l’issue de la procédure légale » au printemps 2013.
Depuis l’arrêt des hauts-fourneaux, 400 intérimaires ont été licenciés, ainsi que des centaines d’ouvriers des entreprises de sous-traitance. Sur les 629 salariés titulaires des hauts-fourneaux, ils ne sont plus que 200.
filet pointilles gris

picto_prendre_position“Le gouvernement remet l’avenir de Florange entre les mains de Mittal”

(Tract diffusé ce jour par les militants du POI dans tout le pays) Ainsi titre victorieusement le journal du capital financier Les Echos. Telle est la réalité. Depuis l’arrêt des hauts-fourneaux, 400 intérimaires ont été licenciés, ainsi que des centaines d’ouvriers des entreprises de sous-traitance.
tract 5 décembre
Cliquez pour télécharger et imprimer le tract.
Il y a quinze mois, 629 salariés titulaires travaillaient aux hauts-fourneaux, ils ne sont plus que 200 !
Sur les 200 qui restent, l’accord passé avec Mittal prévoit que les départs en retraite ne seront pas remplacés, qu’il y aura des préretraites et que le reste des salariés sera muté sur les installations existantes.
En clair : tous les emplois des hauts-fourneaux sont supprimés, ce qui entérine leur arrêt définitif.
Le 1er décembre, dans un communiqué, Mittal se félicite : il s’agit « d’un bon accord ». Le gouvernement a rejeté la nationalisation au nom de la “compétitivité”
Le Premier ministre explique :
« Le gouvernement n’a pas retenu l’hypothèse d’une nationalisation transitoire, qui a pu être évoquée ces derniers jours. Il a écarté cette solution au vu des engagements qu’il a obtenus d’ArcelorMittal (…). Je rappelle que le gouvernement a fait le choix du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il s’agit d’une priorité nationale. »
C’est clair : le gouvernement oppose « le pacte de compétitivité », auquel il voudrait enchaîner les organisations syndicales, à la nationalisation par laquelle l’Etat se donnerait les moyens de garantir le maintien de tous les emplois et le redémarrage des hauts-fourneaux.
Dès le 4 décembre, des ouvriers, des syndicalistes, des militants, des élus, des habitants des communes sidérurgiques de Lorraine lancent un appel :
“Plus que jamais nous réaffirmons nos exigences :
— le redémarrage des hauts-fourneaux, avec les embauches nécessaires ;
— le maintien de la totalité du site de Florange ;
— le maintien de tous les emplois.
Cela pose la question du retrait de l’accord passé entre le gouvernement et Mittal.”

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