Le parti de Merkel répond au parti le Hollande
Après les propos de plusieurs ténors du PS accusant la chancelière allemande de vouloir imposer l’austérité partout en Europe, le parti CDU-CSU d’Angela Merkel a réagi lundi dernier.
Si Angela Merkel et François Hollande se gardent d’intervenir directement, les responsables des deux partis au pouvoir alimentent la polémique, non sans contradictions internes. Le porte-parole de la dirigeante allemande, Steffen Siebert, a pris soin de distinguer l’action du gouvernement français des critiques – retirées depuis – figurant dans la première version du texte à vocation européenne du PS.
Lundi 29, Andreas Schockenhoff, vice-président du groupe parlementaire CDU-CSU a déclaré que « le gouvernement de gauche [en France] ne peut détourner l’attention du fait que la France a besoin de réformes structurelles profondes ». Ces « réformes structurelles » sont, selon Günter Öttinger, commissaire européen à l’énergie : assouplir le marché du travail, s’attaquer aux retraites, supprimer des postes de fonctionnaires.
Fustigeant les attaques de responsables du PS contre Angela Merkel, Andreas Schockenhoff a déclaré qu’elles « montrent avant tout le désespoir dans lequel se trouvent les socialistes français du fait que, même un an après leur arrivée au pouvoir, ils ne trouvent aucune réponse convaincante aux problèmes financiers et économiques de leur pays ».
Le parti CDU-CSU est en proie à de profondes divisions internes face à la crise. Le PS français ne l’est pas moins. Lors du vote de la loi de flexibilité du travail, il a vu 6 de ses députés voter contre et 35 s’abstenir.
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