Guéant, ancien ministre de l’Intérieur de Sarkozy, soupçonné à son tour de
blanchiment d’argent
Un mois après les aveux de Jérôme Cahuzac confirmant des informations révélées par Médiapart, Le Canard enchaîné affirme, dans son numéro paru mardi, que les juges chargés de l’enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy de 2007 s’interrogent sur l’origine d’un versement de plus de 500 000 euros provenant de l’étranger sur un compte appartenant à Claude Guéant.
C’est en perquisitionnant au domicile de l’ancien ministre de l’Intérieur que les policiers ont fait cette découverte. Ce dernier a assuré sur Canal + que ce versement n’avait « rien à voir avec un financement libyen » et qu’il provenait de la vente en 2008 de « deux tableaux hollandais qui représentaient des bateaux dans la tempête » acquis « il y a une vingtaine d’années ». « Je n’ai rien blanchi », a-t-il affirmé au journaliste qui lui rappelait que la vente d’objets d’art était un classique du blanchiment d’argent.
Ces deux toiles sont l’œuvre d’un peintre, Andries van Eertvelt, dont les marines se vendent généralement moins de 10 000 euros.
Cette perquisition a aussi permis de découvrir plusieurs factures payées en liquide, que Claude Guéant a justifié en évoquant des « primes de cabinet » dont il aurait bénéficié à son arrivée au ministère de l’Intérieur.
Les « fonds secrets » destinés à financer ces primes ont officiellement été supprimés en 2002 ; mais, d’après lui, elles auraient subsisté jusqu’en 2006 place Beauveau.
Le PS a réagi dans la foulée pour affirmer que si ces informations sont confirmées « nous serons alors en présence d’une véritable affaire d’État ».
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