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mercredi 20 février 2013

Sandy Haïdara : «Touareg, Songhoï, nous sommes tous chez nous...»

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MONDE -  le 19 Février 2013
Mali

Sandy Haïdara : «Touareg, Songhoï, nous sommes tous chez nous...»


                       
Sévaré (Mali), envoyé spécial.Sandy Haïdara, député de Tombouctou et président du Collectif des élus du nord du Mali, évoque le besoin urgent de renouer maintenant avec le dialogue intercommunautaire. Il souligne l’importance décisive de cette question pour l’avenir de  son pays et de toute la région du Sahel. 
Quelle est la situation à Tombouctou, alors que l’on dit que des exactions auraient été commises et que deux corps de personnes appartenant à la communauté arabe auraient été découverts ?
Sandy Haïdara. Je n’ai pas connaissance de la découverte de corps ou d’exactions de manière formelle. Mais, si c’est le cas, quelles que soient les conditions où cela se serait produit, nous les condamnons absolument. Que cela soit le fait de civils ou de militaires. Ceux qui ont fauté doivent être punis dans les règles de la justice nationale. ÀTombouctou, la situation est calme après la sortie des djihadistes qui ont abandonné la ville. La région est sous contrôle des armées française, malienne et autres. Aujourd’hui, c’est le nettoyage, la vérification rue par rue, maison par maison, pour être sûr qu’à leur retour, les populations ne soient pas surprises. Il y a besoin de la participation des citoyens pour dénoncer tous ceux qui sont mêlés à ce qui s’est passé, afin que l’armée puisse les arrêter et les livrer à la justice. Il y a cependant des différences fondamentales entre les trois régions du nord, Kidal, Gao et Tombouctou. Par le passé, au moment où les populations subissaient ces exactions, Kidal a toujours été entre les mains de Kidalois. Ce qui fait qu’aucun cheveu d’une personne n’a été coupé au nom de la charia. Alors qu’ils sont les moins musulmans de la région. Tout simplement parce que là, les Touareg sont dans leur région administrative naturelle. À Tombouctou, dans leur majorité, ce sont des étrangers qui sont venus occuper la ville. D’où les exactions contre les populations. Gao est un cas particulier. Les Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ont saccagé et ont pillé. Les Arabes du Mujao ont appliqué la charia alors que, dans leur majorité, tous sont de Gao même ou des villages alentour. Ce qui a été fait a été très mal vécu par les populations. Même le « vivre ensemble » va être plus compliqué dans l’avenir.
Il existe, en revanche, une certaine confusion concernant le MNLA qui joue un drôle de jeu. Mais la France n’adopte-t-elle pas aussi une attitude surprenante vis-à-vis du MNLA ?...
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