20 février 2013
Loi relative aux libertés et Responsabilités des Universités. C’est reparti !
Les ravages de la LRU (suite)
Bernard GENSANE
Le changement, c’est pas maintenant ! C’est peut-être même jamais.
Bien sûr, on est content de ne plus subir les mollets de Sarkozy faisant son footing, l’ostentation de ses montres et de ses lunettes de soleil, les aléas de sa vie privée, son obsession du flouze, la brutalité de sa politique sécuritaire, sa haine du service public et des fonctionnaires, j’en passe et des meilleurs.
Un président de la République ne choisit jamais au hasard les ministres à qui il veut confier des tâches stratégiques. Fille d’un universitaire homme d’affaires,Valérie Pécresse était un pur produit de l’enseignement privé. Elle était donc parfaitement qualifiée pour mener de toute urgence une réforme visant à financiariser l’université et à y imposer les méthodes et les règles de l’entreprise privée. Le parcours de Geneviève Fioraso est différent. Titulaire de deux maîtrises, elle enseigne d’abord à des jeunes en difficulté à Amiens. À l’âge de 25 ans, elle quitte l’enseignement et entre au cabinet du maire de Grenoble Hubert Dubedout, un socialiste (sur le tard : il adhère au PS à l’âge de 52 ans) “ moderne ”, mais plutôt modéré. Outre ses fonctions municipales, Geneviève Fioraso travaille dans le numérique et à France Télécom. En 2003, elle est élue présidente de l’Institut d’administration des Entreprises de Grenoble. Elle administre plusieurs structures à cheval sur le public et le privé. Un parcours intéressant, avec une grande fascination pour l’« entreprise ». Chez elle, le mélange des genres entre public et privé est subtil, savant même. Sa vision de la recherche est industrielle. Donc marchande.
J’avais espéré qu’avec l’élection de François Hollande je pourrais clore cette rubrique sur “ les ravages de la LRU ”. Non seulement ce n’est pas le cas, mais je continuerai à témoigner sur l’enseignement supérieur sous ce même titre, car Fioraso, en bonne suivante d’Allègre, de Robien, de Pécresse et de Wauquier, inscrit son action dans le tristement célèbre « Processus de Bologne », cher à Jospin et Allègre. Cette politique universitaire a pour objectif, par delà les bonnes intentions concernant les échanges entre étudiants ou l’harmonisation des programmes et des diplômes, d’intégrer les jeunes sur le marché du travail tel qu’il est et d’améliorer la compétitivité de l’enseignement supérieur européen à l’échelon mondial. En d’autres termes, de soumettre l’université aux exigences des entreprises et, dans le cadre de la marchandisation du savoir, de mettre en concurrence les établissements d’enseignement supérieurs entre eux.
Fioraso a organisé une consultation symbolique (des « Assises ») qui n’a eu strictement aucune incidence sur les projets qu’elle concocte. Certains de ces projets sont d’ailleurs (pas de noms, mais on les donnera un jour) mis en œuvre par des universitaires ayant travaillé pour Sarkozy et Pécresse. Dans ce qui suit, je reprends des réflexions de collègues et camarades du Snesup, syndicat dont je suis adhérent....
Pour lire la suite de l'article,cliquer sur le lien ci-dessous
bernard-gensane-over-blog-com.
J’avais espéré qu’avec l’élection de François Hollande je pourrais clore cette rubrique sur “ les ravages de la LRU ”. Non seulement ce n’est pas le cas, mais je continuerai à témoigner sur l’enseignement supérieur sous ce même titre, car Fioraso, en bonne suivante d’Allègre, de Robien, de Pécresse et de Wauquier, inscrit son action dans le tristement célèbre « Processus de Bologne », cher à Jospin et Allègre. Cette politique universitaire a pour objectif, par delà les bonnes intentions concernant les échanges entre étudiants ou l’harmonisation des programmes et des diplômes, d’intégrer les jeunes sur le marché du travail tel qu’il est et d’améliorer la compétitivité de l’enseignement supérieur européen à l’échelon mondial. En d’autres termes, de soumettre l’université aux exigences des entreprises et, dans le cadre de la marchandisation du savoir, de mettre en concurrence les établissements d’enseignement supérieurs entre eux.
Fioraso a organisé une consultation symbolique (des « Assises ») qui n’a eu strictement aucune incidence sur les projets qu’elle concocte. Certains de ces projets sont d’ailleurs (pas de noms, mais on les donnera un jour) mis en œuvre par des universitaires ayant travaillé pour Sarkozy et Pécresse. Dans ce qui suit, je reprends des réflexions de collègues et camarades du Snesup, syndicat dont je suis adhérent....
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