POLITIQUE - le 30 Avril 2013
VIè République
Pierre Laurent «Le 5 mai est à vous, venez avec vos exigences»
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À cinq jours de
la marche pour
une VIe République lancée par le Front
de gauche, le secrétaire national du PCF en précise le sens et la portée. Pour lui, le 5 mai sera « la première marche du processus de rassemblement et de mobilisation populaire » pour
un autre cap et
« un nouveau contrat politique » à gauche.
Le chômage a battu un nouveau record, selon les chiffres officiels. La France n’est-elle pas en train de se rapprocher du scénario infernal vécu en Europe du Sud, où l’on ne voit plus
le bout du chômage et de l’austérité ?
Pierre Laurent. Oui, la situation est dramatique. Le rythme alarmant d’augmentation du chômage signe l’échec des politiques d’austérité et de baisse du « coût du travail » menées en France et en Europe. Ces politiques ne sont pas seulement socialement insupportables, elles sont un engrenage dans lequel l’austérité appelle toujours plus d’austérité et la pression contre les salaires appelle toujours plus de dumping social. Si la France et l’Europe continuent dans cette voie, elles s’enfonceront dans la régression. Près de 25 millions de Français ont perdu du pouvoir d’achat ces dernières années. L’urgence est de changer de cap, et des voix de plus en plus nombreuses le disent, de la Confédération européenne des syndicats à quantité d’économistes. Quand va-t-on enfin les entendre ?
Des voix s’élèvent au PS pour
réclamer une confrontation plus énergique avec le gouvernement Merkel et desserrer la contrainte de l’austérité en Europe, mais le gouvernement s’y refuse au motif que la France aurait tout à perdre dans une épreuve de force avec l’Allemagne…
Pierre Laurent. C’est un débat majeur et il faut l’ouvrir en grand. Je constate que tout est fait au contraire pour l’étouffer en caricaturant tout opposant à l’austérité en germanophobe. Moi, je récuse l’idée selon laquelle la France ne peut rien, qu’elle est contrainte par le rapport de forces en Europe. C’est parce qu’elle ne prend pas les initiatives politiques nécessaires que le rapport de forces en faveur du capital allemand et de la troïka BCE-UE-FMI continue de dominer en Europe. Nous avons déjà raté des occasions. Il aurait fallu s’appuyer sur le vote des Français en faveur du changement politique pour renégocier le traité budgétaire, comme François Hollande l’avait promis, tout comme il fallait refuser le budget européen d’austérité. Nous avons sans cesse des occasions d’engager la bataille, il faut que la France arrête de faire des mots et qu’elle passe aux actes.
Avec le niveau de chômage actuel, il faudrait aller au prochain sommet européen en réclamant la suspension des plans d’austérité et en refusant le mandat proposé par la Commission européenne pour l’ouverture du grand marché transatlantique demandé par les États-Unis. On verrait tout de suite des forces se lever à nos côtés. Nous ne sommes pas isolés, car toute l’Europe souffre....
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