Translate

jeudi 2 mai 2013

5 Mai : La VIe République pointe son bonnet dans les rues

                                              Accueil


POLITIQUE -  le 2 Mai 2013

5 Mai : La VIe République pointe son bonnet dans les rues

       
Comme chaque année, les partis de gauche étaient présents sur le bord du défilé du 1er Mai pour rencontrer les syndicalistes et les salariés.  Au cœur des discussions, la marche pour une VIe République proposée par le Front de gauche.
C’est une tradition du cortège parisien du 1er Mai : à mi-parcours, les syndicalistes et les salariés rencontrent les organisations et les responsables politiques de la gauche, ou au moins d’une partie de celle-ci. Cette année encore, les « points fixes » des partis étaient particulièrement fournis, malgré l’absence de militants affichés du Parti socialiste. Autour de la petite place Faidherbe s’alignent les banderoles du Parti communiste français, du Parti de gauche (deux des partis qui composent le Front de gauche), d’Europe Écologie-les Verts et du NPA.
Car il est clair ici que l’on considère que l’accession au pouvoir de François Hollande, il y a un an, à quelques jours près, n’a pas franchement amélioré le sort des salariés. Et cette Fête des travailleurs avant la manifestation de dimanche, à l’appel du Front de gauche « contre l’austérité et pour une VIe République », est une première occasion de se retrouver entre forces de gauche, celles que la ligne du gouvernement ne convainc pas. Si le Parti socialiste est présent, c’est dans la bouche de manifestants. Pas pour en faire l’éloge…
Se battre aux côtés des salariés
« Notre objectif est de montrer qu’il existe toujours une gauche pour se battre dans la rue aux côtés des salariés, et que cette gauche, ce n’est pas celle qui est au gouvernement », explique Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche. « C’est une remobilisation contre l’austérité », pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, qui compte « remettre en marche et rassembler les forces de changement qui proposent des solutions ». Rassembler, Jean-Luc Mélenchon s’y emploie quand le coprésident du Parti de gauche se lave les mains dans la bassine symboliquement mise à disposition des passants par les militants d’EE-LV pour une « opération mains propres ». Entre quelques taquineries sur le fameux « coup de balai », il abonde dans le sens de ses interlocuteurs sur les sujets qui rassemble : le devoir d’alerte écologique ou la règle verte inscrite dans la Constitution. Plus sombre en revenant au sujet du jour – le travail et les travailleurs –, il livre sa vision : « François Hollande a enfermé les syndicats dans une impasse. Il a réussi à non seulement diviser les formations de gauche mais aussi les syndicats. C’est le plus grand diviseur commun de la gauche que nous ayons connu. » Ajoutant, presque pessimiste : « Il n’y a pas d’ouverture à l’horizon. C’est un 1er Mai triste. »
Pas question de laisser l’espace public à la droite
Pourtant, de stand de parti en stand de parti, partout on parle avec un certain enthousiasme du 5 mai. Chez les écologistes, nombreux sont ceux qui assument leur volonté d’y participer, aidés en cela par l’annonce similaire de plusieurs cadres de l’organisation. Au NPA, on compte redescendre marcher en fin de semaine « pour que le moi de mai reprenne des couleurs et que la contestation dans la rue change de camp », selon Olivier Besancenot. Pas question ici de laisser l’espace public à la droite dure opposée au mariage pour tous. Tous s’accordent pour annoncer une participation bien plus forte le week-end prochain. Et beaucoup espèrent remporter le rapport de forces contre les orientations austéritaires. Les contacts repris, reste à mobiliser.
Des élus écologistes avec eva joly, le 5 mai.Des élus Europe Écologie-les Verts, avec en tête Eva Joly, Sergio Coronado, Francine Bavay et Julien Bayou, appellent à manifester le 5 mai en vue de dénoncer les « liens étroits » unissant la politique et le monde de la finance mis en œuvre par une Ve République « à bout de souffle ». La solution : une « transition démocratique, sociale et écologique » pour « transformer en profondeur notre pays ». Partisans d’« une véritable démocratie participative », avec plus de pouvoirs pour le Parlement, et d’une « Constituante européenne », les signataires de cet appel à la mobilisation critiquent au passage la politique de Hollande et l’appellent à se souvenir « vraiment que son adversaire, c’est la finance » et qu’il « a promis de rétablir la justice sociale ». Pour ces élus écologistes, l’appartenance de leur parti au gouvernement n’est pas un obstacle à leur participation « comme militants EELV » à la manifestation du 5 mai, car « l’action de rue », expliquent-ils, ne doit pas devenir « le monopole d’une seule composante de la gauche ».
Audrey Loussouarn 
et Adrien Rouchaleou

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire