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mercredi 1 mai 2013

Hollande aux Mureaux : " Le seul objectif c'est l'emploi"

                                                 Le Nouvel Observateur


Hollande aux Mureaux : " Le seul objectif c'est l'emploi"

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De retour en banlieue, le chef de l'Etat a martelé son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année. "Nous allons y mettre toutes nos forces", a-t-il promis.

François Hollande aux Mureaux, le 30 avril. (EULER-POOL/SIPA)
François Hollande aux Mureaux, le 30 avril. (EULER-POOL/SIPA)
François Hollande s'est rendu mardi 30 avril aux Mureaux (Yvelines) pour défendre sa "boîte à outils" contre le chômage, en annonçant un renforcement des dispositifs déjà mis en place par le gouvernement.
Signature d'emplois d'avenir et de contrats de génération, pacte renforçant la présence de Pôle Emploi dans les quartiers populaires, rencontre avec des habitants dans des logements sociaux, visite d'entreprise, le chef de l'Etat a décliné, tout au long de son déplacement, sa volonté de lutter contre le chômage, sans cacher la difficulté de la tâche.
Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi a dépassé en mars les 3,2 millions, atteignant un pic historique. Et les "outils" anti-chômage comme les emplois d'avenir ne se déploient pas au rythme souhaité.
"La seule priorité qui vaille c'est l'emploi, le seul objectif c'est l'emploi, hier [lundi] avec les chefs d'entreprises aujourd'hui avec les élus et des ministres mobilisés", a lancé François Hollande au bas d'un immeuble du quartier populaire de Brècheville, devant des habitants chaleureux mais inquiets pour leur avenir.
J'entends l'aspiration d'un pays à avoir confiance en lui-même [...], ce que demandent ces familles c'est de l'emploi, de l'espérance pour leurs enfants. C'est cela que nous devons donner", même si, "ça prendra du temps", a-t-il ajouté.


Hollande ironise sur sa "boîte à outils"

Un peu plus tard, les élèves de "l'école ouverte" (fonctionnant en période de vacances scolaires) du collège Jean-Vilar lui ont fait part à leur manière de cette inquiétude, en entonnant un petit air : "Quand tout va mal, quand on a le moral dans les chaussettes, quand on s'inquiète du danger qui nous guette, personne ne peut nous empêcher de chanter". "C'est un hymne dans cette période", a commenté dans une boutade le chef de l'Etat.
"La courbe du chômage ne s'inversera qu'à la fin de l'année. Déjà, peu y croient, tellement c'est difficile", a aussi reconnu le président de la République. Mais "nous allons y mettre toutes nos forces", a-t-il promis.
On a souri sur la boîte à outils", mais "quand vous tombez en panne mieux vaut avoir les outils que rien du tout", a-t-il plaidé reprenant une expression utilisée lors de son intervention télévisée du 28 mars sur France 2.
Il a également énuméré les instruments mis en place depuis un an : "pacte de compétitivité, réforme du marché du travail, création des emplois d'avenir, contrats de génération, banque publique d'investissement, loi bancaire".

Mettre l'accent sur l'emploi

Au Mureaux, où il était venu en campagne électorale en septembre 2011, François Hollande a mis exergue plusieurs mesures spécifiques. Dans le cadre d'une convention cadre renforçant la présence de Pôle emploi dans les quartiers populaires, il a précisé que 20% des 2.000 nouveaux CDI créés chez Pôle Emploi seront affectés à ces quartiers.
Le chef de l'Etat a aussi annoncé une augmentation des "emplois francs", permettant à des entreprises embauchant un jeune des quartiers de bénéficier d'exonérations fiscales. 2.000 emplois de ce type seront créés en 2013, "et cela va commencer dès juin", a-t-il indiqué. Au total, 10.000 devraient être créés sur 3 ans, a précisé l'Elysée.
Enfin, il a annoncé que "les clauses d'insertion allaient être généralisées pour l'ensemble des marchés publics". Ce dispositif permet à des entreprises pratiquant une politique d'insertion d'être prioritaires pour décrocher des marchés publics.

Garder le contact avec les Français

François Hollande, qui n'avait pas fait de déplacement dans le pays depuis sa visite dans son fief de Tulle, le 6 avril, quatre jours après les aveux dévastateurs de Jérôme Cahuzac, a assuré qu'il restait "en dialogue permanent avec les Français".
A la fin de la visite, il a pris un bain de foule, où une centaine de personnes l'ont entouré dans une joyeuse bousculade. "C'est la première fois qu'un président vient nous voir", a lancé un habitant.
A son arrivée, François Hollande avait en revanche été sifflé par une trentaine d'opposants au mariage homosexuel, tenus à distance.

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