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jeudi 2 mai 2013

Appel du comité de liaison national pour l'unité et la résistance


Appel du comité de liaison national pour l'unité et la résistance

Pour lutter contre la politique d'austérité imposée dans tous les pays de l'Union européenne, dès le 2 juillet 2011, 160 militants ouvriers et élus ont lancé un appel à se regrouper pour dire : « Non à la dictature de la Troïka ! ».

Le 26 novembre 2011, 413 militants représentatifs des différents courants du mouvement ouvrier se sont réunis en conférence nationale à Paris. Ils ont affirmé :
« w Il n’est pas possible d’accepter la politique que veut imposer la « troïka » (FMI, BCE, UE). Pour aider à la résistance et préparer les combats inévitables à venir, les signataires appellent tous les travailleurs et démocrates, et leurs organisations, à se rassembler au-delà de la diversité de leurs engagements.
w Il revient au mouvement ouvrier de refuser le rôle que lui assignent les institutions internationales (FMI, BCE, UE) et les gouvernements.
w Il revient au mouvement ouvrier d’organiser la résistance pour défendre les intérêts des travailleurs mais aussi les conquêtes démocratiques et les acquis de la civilisation.
w Il revient au mouvement ouvrier de s’unir au-delà des divergences compréhensibles pour refuser les diktats de l’Union européenne.
Sur ces bases, et face à la soumission des partis politiques liés à l’Union européenne, il revient aux travailleurs et aux militants qui partagent ces objectifs de se regrouper. »

A la suite de cet appel, une seconde conférence réunissant 500 participants à Paris, le 1er décembre 2012, a décidé :
« de constituer un comité de liaison national pour l'unité et la résistance afin de mettre en œuvre les moyens pour renforcer cette résistance :
¨ pour aider à réaliser l’unité des organisations ouvrières et démocratiques, à tous les niveaux, contre toutes les mesures d’austérité (en particulier les privatisations) prises par le gouvernement Hollande-Ayrault et sa majorité parlementaire (souvent soutenus par des députés de l’UMP),
¨ contre toute forme de compromis historique remettant en cause l’indispensable indépendance des organisations syndicales et cherchant à en faire une courroie de transmission de l’Union européenne et du gouvernement, et pour que s’exerce le rapport de force établi par les travailleurs eux-mêmes et leurs organisations pour la satisfaction de leurs revendications,
¨ pour en finir avec la dictature de la troïka,
¨ pour l’abrogation du TSCG de Merkel-Sarkozy-Hollande et des autres traités européens. »

En Espagne, des militants ouvriers appartenant à diverses organisations syndicales et politiques ont convoqué une « conférence ouvrière européenne » à Tarragone, les 16 et 17 mars 2013, pour « débattre librement dans un objectif unique : contribuer de façon coordonnée, dans chacun de nos pays, à lever les obstacles qui se dressent contre la réalisation de l'unité. Pour abroger les plans assassins de l'Union européenne et ses traités ! Contre la dictature de la Troïka ».

En France, le combat pout l’unité contre la dictature de la troïka s’est exprimé notamment à l’occasion des grèves et manifestations des 5 mars et 9 avril contre l’ANI (accord national interprofessionnel signé par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC) et sa transposition dans la loi, à l’appel des confédérations CGT et CGT-FO, rejointes par la FSU et Solidaires.

Réuni à Paris le 20 avril 2013, le « comité de liaison national pour l'unité et la résistance »
- considère que la conférence de Tarragone, qui a regroupé des délégations de 13 pays, constitue un pas important dans la lutte contre la dictature de la Troïka ;
- décide de porter à la connaissance de tous les militants du mouvement ouvrier les conclusions de cette conférence, de les faire signer largement
- et, sur cette base, de convoquer à Paris, à l’automne, une nouvelle conférence afin de rechercher en France, en liaison avec tous les militants qui, dans toute l'Union européenne mènent le même combat, les meilleures formes d'organisation permettant d'œuvrer à la reconquête de nos droits, de la démocratie et de la souveraineté.
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Engagement de Tarragone


Les 164 délégués de 13 pays(1) représentés à la Conférence de Tarragone ont décidé d’achever leurs travaux par une déclaration sous forme d’« engagement ».
Un « engagement » à renforcer et à approfondir la coopération politique qui a commencé à s’instaurer, par-delà les frontières, pour aider la classe ouvrière et les peuples à surmonter les obstacles à la réalisation de l’unité de leurs organisations pour contraindre nos gouvernements respectifs (de droite comme de gauche) à annuler les plans d’austérité et les contre-réformes qu’ils ont décidé de nous imposer. Et cela, au nom des exigences d’une Troïka (UE, FMI, BCE) dont la dictature n’est possible que par la soumission de nos gouvernements aux traités qu’ils ont eux-mêmes ratifiés contre la volonté de nos peuples.
Un « engagement » auquel nous invitons les militants ouvriers qui partagent l’esprit de cette déclaration à s’associer, en le signant, en le faisant connaître largement autour d’eux et en prenant, dans chacun de leurs pays, toutes les initiatives susceptibles de resserrer les liens qui nous unissent dans cette bataille commune.
Plus nous serons nombreux et organisés pour agir en commun dans ce sens, plus cela aidera les travailleurs de nos pays à mettre un terme aux souffrances que subissent nos peuples.
Le refus de toute subordination du mouvement ouvrier à la troïka, aux directives européennes, c’est avant tout le refus de la subordination aux gouvernements de toutes couleurs politiques qui appliquent ces mesures.
Indépendance du mouvement ouvrier !
C’est là la voie pour sauver les travailleurs et les peuples du désastre qui menace et qui est déjà en cours. C’est la voie pour réaliser l’unité des travailleurs et leurs organisations, de la jeunesse, des peuples opprimés.
Nous décidons de constituer un comité de liaison européen d’action commune pour – d’une manière organisée – développer le combat dans nos organisations pour l’unité contre la politique de pacte, pour faire reculer les différents gouvernements.
C’est ainsi que dans chacun de nos pays, et aussi à l’échelle de toute l’Europe, nous commençons à forger les premiers maillons d’une authentique union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe, libre de toute attache avec la troïka, avec l’Union européenne et le FMI, libre de défendre en toute indépendance les droits et les garanties des peuples travailleurs.
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(1) Allemagne, Belgique, Danemark, Etat espagnol, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Portugal, Roumanie, Suède, Suisse.
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