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PÉTITION POUR LA NATIONALISATION DE FLORANGE
Intitulée "L'Acier lorrain vivra", elle a déjà été signée par près de 28.000 personnes. Elle sera remise à l'Elysée avant le 15 janvier.
Les syndicalistes CGT et FO d'ArcelorMittal à Florange le 12 décembre dernier. © Pol Emile / Sipa Press
La pétition, lancée il y a un mois, demande la nationalisation du site ArcelorMittal de Moselle. Elle rappelle qu'en pleine campagne présidentielle, en février 2012, François Hollande avait déclaré à Florange "être prêt à déposer une proposition de loi" obligeant à céder des unités de production à des repreneurs. Elle sera remise à l'Elysée par une délégation de l'usine, a indiqué jeudi à l'AFP Edouard Martin, élu CFDT du site.
Les signataires du texte notent que, "neuf mois plus tard, la promesse n'est pas encore honorée".
"Le compte n'y est pas"
"Aujourd'hui, les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois", selon la pétition.
"Nous, ce qu'on veut, c'est sortir Florange des griffes de Mittal", a expliqué Edouard Martin, qui venait de participer à Paris à une réunion de la coordination CFDT ArcelorMittal.
"On est sur la même longueur d'ondes" au sein de la CFDT, a-t-il affirmé. Il a rappelé que, comme lui, "Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dit que tout n'est pas à jeter dans l'accord" conclu entre Matignon et la direction d'ArcelorMittal.
"Reprendre le projet Montebourg"
Mais, a ajouté Edouard Martin, "il dit que le compte n'y est pas étant donné qu'il est clairement établi maintenant que les hauts fourneaux ne redémarreront plus et que le projet Ulcos ne se fera pas". "Cela démontre que Mittal encore une fois ne respecte pas ces engagements", a estimé Edouard Martin.
"Donc, pour nous, le combat continue", a ajouté l'élu CFDT, soulignant que "le projet Ulcos fait partie intégrante de l'accord" et qu'"à partir du moment où Mittal ne respecte pas un engagement fondamental, il faut tirer les conclusions nécessaires et reprendre le projet Montebourg" de nationalisation temporaire, "un dossier qui tient la route", selon lui.
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