Laurence Parisot lors des négociations sur l’emploi: « il faut pouvoir envisager de baisser les salaires »
A propos de la redéfinition des CDD et CDI demandée par le patronat et le gouvernement afin d’obtenir « plus de flexibilité » du contrat de travail, la présidente du Medef interroge: « Si un jour il y a une taxation des contrats courts dans le secteur privé, est-ce qu’il y en aura une dans le secteur public ? » C’est Laurent Berger de la CFDT qui lui répond en écho: »Je rappelle que l’accord qui est négocié (…) il faudra qu’il s’applique aussi un jour dans la fonction publique ».
Le gouvernement a pour sa part indiqué qu’il prendrait de toute façon les dispositions législatives nécessaires si un accord n’était pas obtenu le 11 janvier prochain.
« Nous saluons ces annonces », a déclaré Simon O’Connor, porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques
« Ces réformes structurelles sont nécessaires pour enrayer la perte de compétitivité de l’économie française », a souligné M. O’Connor, tout en disant « attendre les détails avant de les commenter ».
« Pour faire passer cette politique, le président Hollande appelle à un « compromis historique » : en cherchant à imposer aux organisations syndicales des accords qui remettent en cause les conquêtes sociales, il s’agit de les enchaîner à la politique des grands patrons et des spéculateurs. »
C’est ce que déclarait les plus de 500 participants à la conférence nationale réunie à Paris le 1er décembre 2012 « pour l’unité et la résistance » contre la troïka et ses plans. Ils décidaient notamment « de constituer un comité de liaison national pour l’unité et la résistance afin de mettre en œuvre les moyens pour renforcer cette résistance » :
- « contre toute forme de compromis historique remettant en cause l’indispensable indépendance des organisations syndicales et cherchant à en faire une courroie de transmission de l’Union européenne et du gouvernement, et pour que s’exerce le rapport de force établi par les travailleurs eux-mêmes et leurs organisations pour la satisfaction de leurs revendications »
- « pour aider à réaliser l’unité des organisations ouvrières et démocratiques, à tous les niveaux, contre toutes les mesures d’austérité (en particulier les privatisations) prises par le gouvernement Hollande-Ayrault et sa majorité parlementaire (souvent soutenus par des députés de l’UMP) »
Le POI qui combat pour la rupture avec l’Union européenne et la troïka, a pleinement soutenu cette conférence.
Le compte-rendu de cette conférence est publié sur le site internet du Comité de liaison national pour l’unité et la résistance.
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