Meeting contre les "extrémismes": Valls copine avec Taubira, intervention de Thibaut, le prof d'Histoire des Champs-Elysées
Le HuffPost avec AFP | Publication: 28/11/2013 08h48 CET | Mis à jour: 28/11/2013 09h25 CET
POLITIQUE - Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a rendu un hommage appuyé mercredi 28 novembre au soir à la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Les deux ministres étaient à la Mutualité (Paris 5e) pour le meeting organisé par le PS pour "défendre la République face aux extrémismes".
Parmi les intervenants se trouvait Thibaut Poirot, le professeur d'Histoire intervenu sur les Champs-Elysées quand François Hollande a été sifflé lors des commémorations du 11 novembre.
Le jeune homme avait reconnu être socialiste, "par honnêteté intellectuelle". "La République n'a qu'un seul ennemi, c'est l'oubli", a-t-il déclaré à la tribune cet invité surprise. "Ici, on s'honore du titre de citoyen. (...) Citoyens de la République une et indivisible. (...) Construire un pays où l'on sera plus libre, plus égaux, plus fraternels, c'est cela qui permettra de sortir du cauchemar ambiant. (...) Aimer la République, c'est un amour sans haine", a-t-il encore dit devant un parterre de responsables socialistes.
David Assouline, porte-parole du PS, a appelé Thibault Poirot à la tribune:
PS : soirée symbolique à la Mutualité par ITELE
L'heure était d'ailleurs lors de ce meeting au soutien et à la solidarité avec Christiane Taubira après les attaques dont elle a fait l'objet, attaques qui ont permis "le réveil" à gauche face aux racisme et à la xénophobie, selon le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Très appréciée des militants socialistes, qui lui ont fait encore mercredi soir un accueil triomphal, Christiane Taubira a fustigé les "racistes, antisémites et xénophobes", préférant toutefois livrer un plaidoyer passionné en faveur de la République et de son école notamment.
"Ils commencent par vilipender les apparences, ils commencent ainsi par la différence qu'ils voient et ils finissent par celle qu'ils imaginent. Et ils mettent tout le monde et chacun en danger", a lancé cependant la ministre à l'adresse de ceux qui l'ont attaquée. "La nation n'est pas le bien de ces égoïstes compulsifs, elle n'est pas le bien de ces archaïques, elle n'est pas le bien de ces obsédés de l'ennemi", a-t-elle ajouté sous les applaudissements.
"Voilà pourquoi, nous ne nous laisserons pas faire. Nous continuerons à leur barrer la route", a-t-elle poursuivi en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur de la République et notamment de son école.
Regardez le discours de Christiane Taubira :
Christiane Taubira au grand meeting de la... par PartiSocialiste
Assurant former avec Christiane Taubira un "beau couple" entièrement dédié à la défense de l'état de droit face aux "extrémismes", Manuel Valls a aussi pris la parole, manifestement soucieux de renforcer l'image de cohésion avec la ministre de la Justice. Des informations parues cet été faisaient état de dissensions entre les deux ministres, notamment à propos du projet de réforme pénale porté par la garde des Sceaux.
"Pour se battre pour la République, pour se battre pour nos valeurs et pour combattre ceux qui combattent la République, il faut une République forte et un état de droit. Et cet état de droit, nous l'incarnons tous les deux", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.
"Au fond, ceux qui ont voulu s'en prendre à elle ont d'une certaine manière rendu un grand service. Ils ont fait la démonstration que la gauche pouvait enfin se réveiller, que la gauche était capable d'indignation", a dit Manuel Valls.
"Au fond, ceux qui ont voulu s'en prendre à elle ont d'une certaine manière rendu un grand service. Ils ont fait la démonstration que la gauche pouvait enfin se réveiller, que la gauche était capable d'indignation", a dit Manuel Valls.
Regardez son intervention :
Manuel Valls au grand meeting de la Gauche... par PartiSocialiste
"C'est autour de toi que le réveil s'opère", a renchéri le ministre de l'Education, Vincent Peillon. "Le moment est venu du rassemblement, du combat, de la fierté d'être de gauche", a-t-il ajouté.
Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a rendu hommage à la "France fraternelle et métissée". "Nous assistons à une véritable offensive réactionnaire et anti-républicaine de la part d'un bloc droitier, d'un tea party à la française, dont un des terreaux a été la Manif pour tous et qui se construit contre l'égalité des droits, contre les étrangers, contre l'impôt citoyen, contre toutes les valeurs des Lumières et de la République", a souligné le responsable socialiste.
"La France n'est pas raciste, mais en ces temps de crise économique, sociale, morale, les dirigeants de l'extrême-droite xénophobe et raciste ne se sont jamais sentis aussi forts", a-t-il ajouté. "Le masque de cire de Marine Le Pen est en train de fondre et l'on retrouve le vrai visage du FN, celui de son père! Alors, qu'on ne vienne pas nous dire que le FN a changé", a poursuivi Harlem Désir.
Plusieurs représentants des formations de la majorité ont pris la parole tour à tour, comme le président du Parti des radicaux de gauche (PRG), Jean-Michel-Baylet et le président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Robert Hue. Le sénateur d'Europe Ecologie Les Verts Jean-Vincent Placé est également intervenu, prônant un "nouvel humanisme cosmopolite".
Interrogé jeudi matin sur une éventuelle "récupération" du jeune Thibaut par le PS, Jean-Vincent Placé a simplement évoqué un "beau moment" et "un beau discours"....
Pour lire la suite de l'article et visionner les vidéos associées , cliquer ici--->meeting-parti-socialiste-contre-extremismes-racisme