#DirectPolitique. Mélenchon réclame une révolution fiscale
Jean-Luc Mélenchon était l'invité ce mardi de notre émision #DirectPolitique. Le leader du Front de gauche réclame une "révolution fiscale".
Interrogé sur les consultations entamées par le Premier ministre sur la remise à plat de la fiscalité, Jean-Luc Mélenchon craint qu'il s'agisse "d'un coup de communication", tout en concédant qu'il faut lui donner sa chance.
Le leader du Front de gauche se réjouit toutefois que l'on se soucie de fiscalité. Car pour lui, "c'est 1788. On est à la veille d'un grand tumulte. Le pays va faire une espèce de chaos (...) La France n'a jamais été aussi riche de son histoire, mais il n'y a jamais eu autant de pauvres. Donc la question de la fiscalité est cruciale. L'impôt est l'outil essentiel de redistribution, car le partage de la richesse transite par l'impôt", ajoute Jean-Luc Mélenchon.
Réforme radicale
C'est pour cela que le Front de gauche appelle à manifester dimanche à Paris pour "réclamer une révolution fiscale. Il faut une réforme radicale de la fiscalité de ce pays. Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut que cela change. Tous les syndicats disent qu'il faut un grand changement. Puis le Premier ministre a décidé de la remise à plat", ajoute le leader du Front de gauche qui espère une démonstration de force spectaculaire.
La hausse de la TVA : un choc pour la consommation
Pour Jean-Luc Mélenchon, cette révolution commence par une abrogation de la hausse des taux intermédiaires de la TVA. "C'est une surexploitation des gens. J'ai calculé à la louche que cette augmentation va coûter 100 euros par mois par Français, soit 400 euros dans une famille de quatre personnes. Cela va être un choc sur la consommation, alors que c'est le moteur économique de la France. Même Sarkozy avait hésité à le faire. Hollande lui fait pire", tempête Mélenchon en ajoutant que le budget qui doit être voté "n'est pas de gauche".
Candidat aux européennes ?
Interrogé sur la possibilité d'être candidat aux européennes 2014, le coprésident du Parti de Gauche a répondu : "Si on me confie cette tâche, je mènerai cette campagne et le but est de passer évidemment en tête de la gauche. Parce que, à partir de là, on change complètement la donne politique."
"Mme Le Pen peut passer en tête de la droite. Vous allez laisser la droite se faire dominer par l'extrême droite (...) et nous, pendant ce temps-là à gauche, on irait suivre le cortège plan-plan de Ayrault et Hollande, qui ne savent pas ce qu'ils veulent et qui nous entraînent eux aussi vers la droite ?, a lancé Jean-Luc Mélenchon. Il faut que la gauche existe et qu'elle fasse des propositions fortes dans l'élection européenne."
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