"Grande coalition" en Allemagne : "une difficile position de démarrage"
Le Parti socialiste allemand ( SPD) et le parti de la droite chrétienne (CDU, CSU bavaroise) de la chancelière, Mme Angela Merkel, sont arrivés à un accord de gouvernement dit de « Grande coalition » mercredi 27 novembre. La majorité de Mme Merkel est devenue minoritaire depuis les dernières élections législatives qui a vu l’effondrement de son allié le Parti libéral FDP. Elle ne peut gouverner sans un accord avec le SPD. Si cet accord était rejeté par la base du SPD, de nouvelles élections législatives devraient être organisées.
Le document de 185 pages, issu des négociations, prévoit un salaire minimum horaire de 8,50 euros qui ne s’appliquera réellement qu’en 2015 ou 2017, la possibilité de partir à la retraite à 63 ans, mais après 45 années de cotisations, le principe d’égalité salariale entre hommes et femmes, la double nationalité pour les enfants d’immigrés nés en Allemagne, 23 milliards de dépenses publiques nouvelles mais à fiscalité constante.
Les dirigeants du SPD doivent à présent soumettre l’accord à une consultation des 470 000 adhérents du parti, entre les 6 et 12 décembre. Le vote pourrait être serré. Le parti, en effet, a déjà fait l’expérience d’une première « Grande Coalition » avec Mme Merkel , entre 2005 et 2009. Elle venait après la politique catastrophique de contre-réformes du chancelier socialiste Gérard Schröder. Et elle avait conduit à la plus grande défaite électorale du SPD de toute son histoire en 2009, avec seulement 23 % des voix.
La direction du syndicat patronal, circonspect, considère que l’accord « place la coalition dans une difficile position de démarrage ». Dans un communiqué, la direction de la Confédération syndicale (DGB) a approuvé l’accord. Mais plusieurs hauts responsables du parti et des syndicats émettent des réserves.
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