"Acte II de la refondation de l’école" : attaque en règle contre les collèges, lycées, et le statut des enseignants
Le ministre Peillon s’en prend maintenant
aux collèges et aux lycées…
Mercredi 27 novembre 2013
Le ministre Peillon est déjà connu. Et pour cause !
Sa réforme des rythmes scolaires provoque un rejet dans tout le pays. Enseignants, parents d’élèves et
élus refusent l’éclatement de l’Education nationale en autant de projets locaux, commune par commune.
Le 5 décembre, une grève nationale est appelée de manière convergente. Le syndicat enseignant SNUipp-
FSU revendique « la suspension de la réforme des rythmes scolaires ». Les fédérations FO, CGT, SUD des
enseignants et des personnels territoriaux revendiquent « la suspension immédiate de la mise en oeuvre
de la réforme des rythmes scolaires et l’abrogation du décret ».
Face à ce rejet grandissant, le ministre Peillon non seulement s’entête mais s’attaque maintenant aux statuts
des enseignants, avec ce qu’il appelle son « acte II de la refondation de l’école ».
… en s’attaquant aux statuts des enseignants
Jusqu’à présent, les élèves des lycées et des collèges ont droit aux mêmes programmes nationaux, leurs
professeurs devant leur enseigner la discipline pour laquelle ils sont recrutés comme fonctionnaire d’Etat.
Selon les propositions du ministre, le conseil d’administration de chaque établissement pourrait définir
les tâches des enseignants et leurs horaires de travail.
Par exemple, le professeur de mathématiques n’aurait pas les seules mathématiques à enseigner mais devrait
se plier au projet d’établissement, enseigner d’autres disciplines, faire du « scolaire » et du « périscolaire
» et travailler au « contrat d’objectifs » avec la collectivité territoriale, les entreprises, les associations.
C’est ce que le ministre Peillon ose proposer aux organisations syndicales.
C’est un fait, dans les collèges et les lycées comme à l’école primaire, ils veulent éclater l’Education nationale en autant de projets éducatifs territoriaux, en autant de projets d’établissement dépendant des collectivités territoriales.
La raison de cette contre-réforme ? L’Union européenne exige la baisse du coût du travail et la mise en concurrence des travailleurs. C’est pour cela que le gouvernement Hollande-Ayrault, inféodé à l’Union européenne et au Medef, veut casser le cadre national des programmes et des diplômes qui servent de base aux conventions collectives nationales.
Le rejet de cette politique grandit dans le pays
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