l’Entente internationale des travailleurs et des peuples
2/11/2013
ALLEMAGNE : CONFERENCE OUVRIERE EUROPEENNE-Paris 2014,
Réponse à la lettre du Parti ouvrier indépendant (POI-France)
Chères et chers
camarades,
nous, membres de divers syndicats du DGB membres du SPD et militants politiques qui, s’appuyant sur le journal Soziale Politik & Demokratie, avons pris l’initiative de la rencontre européenne « Non au MES et au pacte fiscal ! Non aux plans d’austérité meurtriers et aux « réformes » du marché du travail – abolition du mémorandum de la Troïka contre le peuple grec » le 30 juin 2012 à Cologne, et qui avons mené la lutte pour la conférence ouvrière européenne des 15, 16 et 17 mars 2013 à Tarragone, nous reprenons, en l’approuvant et avec de grands espoirs, votre proposition d’organiser une nouvelle conférence européenne.
nous, membres de divers syndicats du DGB membres du SPD et militants politiques qui, s’appuyant sur le journal Soziale Politik & Demokratie, avons pris l’initiative de la rencontre européenne « Non au MES et au pacte fiscal ! Non aux plans d’austérité meurtriers et aux « réformes » du marché du travail – abolition du mémorandum de la Troïka contre le peuple grec » le 30 juin 2012 à Cologne, et qui avons mené la lutte pour la conférence ouvrière européenne des 15, 16 et 17 mars 2013 à Tarragone, nous reprenons, en l’approuvant et avec de grands espoirs, votre proposition d’organiser une nouvelle conférence européenne.
Vous vous adressez
avec cette proposition à toutes les organisations, à tous les groupes et
militants, particulièrement à ceux qui ont participé à la conférence de
Tarragone.
Nous ne pouvons que
souligner la nécessité et le besoin d’une telle conférence à un moment où se
développe en Europe une nouvelle situation.
Les plans et les
attentes des cercles dirigeants de l’UE, pour l’UE et au-delà, selon lesquels
la formation d’une Grande coalition de la CDU/CSU et du SPD sous la direction
de Merkel en Allemagne doit engendrer une « ancre de stabilité » en Europe en maitrisant la
désespérante crise de décomposition, ont été fortement contrecarrés.
Merkel, qui a
absolument besoin de l’aide de la direction du SPD dans un gouvernement de
Grande coalition pour poursuivre son rôle dirigeant dans la politique de
sauvetage de l’euro et de l’agenda en Europe et en Allemagne, se voit
confrontée à l’ingérence de la base du SPD qui s’est dressée contre la marche
de la direction du SPD à la Grande coalition.
Ce soulèvement est
nourri par le refus de la Grande coalition de la part de l’ensemble des
travailleurs, par l’extension des actions de grève et des luttes revendicatives
contre de nouvelles baisses du salaire réel, par des grèves pour la défense des
emplois et des conventions collectives, comme la grève de plusieurs mois des
éclusiers, ou encore les actions de grève de Ver.di, depuis des mois,
concernant les trois millions d’employés du commerce de détail, contre la
destruction de leur convention collective nationale.
Tandis qu’au sommet
de l’UE des 24 et 25 octobre 2013 Merkel mettait sous pression les chefs de
gouvernement hésitants afin qu’ils poursuivent la mise en oeuvre, contre toutes
les résistances, des diktats d’austérité et des réforme de structure, elle doit
essayer de masquer ce même programme de son gouvernement de grande coalition
derrière des négociations « hypocrites » avec la direction du SPD sur des «
correctifs » à la politique de sauvetage de l’euro.
Dans l’engagement
commun de la CDU/CSU et du SPD envers les traités européens – dernièrement lors
du vote du 29 juin 2012 au Bundestag sur le traité MES et le pacte fiscal – de
même que sur l’union bancaire, c’est la tâche de la Grande coalition de Merkel
de garantir l’afflux de nouveaux milliards pour le sauvetage des banques et de
continuer à impulser les réformes de l’agenda en Allemagne au nom de la
compétitivité et de la réduction de la dette.
Cela signifie de
nouvelles destructions d’emplois dans les services publics et dans l’industrie,
l’augmentation du nombre de travailleurs à bas salaires (ils sont déjà 8
millions), de travailleurs précaires et de la pauvreté des retraités,
l’assèchement financier de la culture, des universités, la privatisation et la
fermeture d’hôpitaux, la poursuite de l’effondrement des infrastructures et
l’étranglement financier des communes.
La direction du DGB
qui mène campagne depuis des mois pour la Grande coalition, au nom de pseudo
correctifs sociaux à la politique anti ouvrière de l’Agenda, veut répondre à
une invitation de Merkel à prendre place dans une nouvelle « alliance pour le
travail », avec des représentants du capital et du gouvernement. Le seul rôle
qui lui reste, c’est d’accompagner en la « rendant socialement supportable » la
poursuite de la politique de sauvetage des banques et de l’Agenda et d’assurer
les travailleurs de sa « nécessité ».
Nous sommes partie
prenante de la lutte de sociaux- démocrates et de syndicalistes dans le SPD et
dans les syndicats pour le Non à la marche du SPD vers la Grande coalition.
Nous nous battons dans les syndicats contre la participation des directions
syndicales à l’« alliance pour le travail », pour la défense de l’indépendance
des organisations, pour la défense des droits ouvriers et syndicaux et pour la
démocratie. Nous luttons contre la soumission de la direction syndicale aux
diktats d’austérité, de compétitivité et de baisse du coût du travail imposés
par l’UE.
Des représentants
politiques et syndicaux de ces combats formeront la délégation allemande à la
conférence européenne.
Chères et chers
camarades,
A l’occasion des
élections européennes du 25 mai 2014, se prépare dans tous les pays et au
niveau européen, une très grande coalition pour la défense et le sauvetage de
l’euro, de l’UE et de ses institutions, dont le parlement européen.
Cette très grande
coalition inclut en Allemagne le parti « La Gauche » (Die Linke) et au niveau
européen la « Gauche européenne » et son groupe parlementaire des « Gauches
européennes unies/ Gauche ver te nordique » (GUE/NGL) au parlement de l’UE, qui
de manière « critique », accompagnent la politique de UE, en avançant des
revendications de réformes sociales et démocratiques.
Contrairement à cette
orientation, notre but commun est la lutte unie des travailleurs et de leurs
organisations, sur la base de leur indépendance, la lutte commune des ouvriers
et des peuples d’Europe, sur la base de la solidarité, pour une alliance libre
des peuples et nations souveraines d’Europe, libérés des diktats de l’UE et de
ses traités.
Afin qu’un signal
efficace et répondant à ces attentes ainsi que l’organisation d’une large campagne
européenne commune sur cet axe puissent émerger de la conférence européenne, il
serait souhaitable que cette conférence ait lieu au plus tard début mars. Comme
le POI a pris la responsabilité de faire la proposition de cette conférence
européenne, ce dont nous – et certainement toutes les forces auxquelles il
s’est adressé nous félicitons grandement – nous proposons et nous demandons si
le POI est prêt à organiser cette conférence européenne en France.
Ce serait alors aussi
au POI de faire une proposition pour le financement et l’organisation précise
de la conférence et de son ordre du jour.
Nous partons du
principe que les délégations seront autofinancées – en nous appuyant sur des
campagnes de dons dans les pays participants – et que les délégations qui ne
sont pas en mesure de s’autofinancer totalement pourront bénéficier de l’aide
et du financement solidaire des délégations des pays qui peuvent l’assumer.
Salutations
solidaires.
H.-W. Schuster, SPD, membre de la direction de Düsseldor f de
la Commission ouvrière du SPD; délégué du personnel du syndicat Ver.di
(services publics) ;
Gotthard Krupp, SPD, membre de la direction de la Commission ouvrière du SPD du Land de Berlin, syndicaliste Ver.di ;
Paul Paternoga, SPD, Commission ouvrière du SPD, syndicaliste IG Metall, ancien président du Conseil d’entreprise ;
Henning Frey, SPD, syndicaliste GEW (enseignement), délégué du personnel ;
Matthias Cornely, SPD, syndicaliste IG Metall Cologne-Leverkusen, membre de la Commission ouvrière locale du SPD.
Le 6 novembre 2013
Gotthard Krupp, SPD, membre de la direction de la Commission ouvrière du SPD du Land de Berlin, syndicaliste Ver.di ;
Paul Paternoga, SPD, Commission ouvrière du SPD, syndicaliste IG Metall, ancien président du Conseil d’entreprise ;
Henning Frey, SPD, syndicaliste GEW (enseignement), délégué du personnel ;
Matthias Cornely, SPD, syndicaliste IG Metall Cologne-Leverkusen, membre de la Commission ouvrière locale du SPD.
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