«Le courage fait défaut aujourd'hui en politique»
Par Joseph, Marion | LeFigaro.frLeFigaro.fr/ Joseph, Marion - «Le courage fait défaut aujourd'hui en politique»
INTERVIEW - L'économiste Pierre Larrouturou, qui
vient de quitter le PS pour lancer son parti Nouvelle Donne, estime qu'il n'y a
plus «aucun débat» rue de Solférino.
L'économiste Pierre
Larrouturou vient de claquer la porte du Parti socialiste pour fonder son
propre parti, Nouvelle Donne. Un mouvement qui réunit pêle-mêle des
personnalités venues du Modem, du Front de gauche, des gaullistes-sociaux,
ainsi que des figures médiatiques, comme l'humoriste Bruno Gaccio, le médecin
urgentiste Patrick Pelloux ou encore le philosophe Edgar Morin. Leur objectif:
présenter des candidats aux européennes de mai et arriver devant le PS pour
provoquer un «électrochoc». Car tous partagent un même constat: le pays est au
bord de l'explosion, tant les politiques menées depuis trente ans ont échoué.
Pierre Larrouturou explique sa démarche au Figaro.
LE FIGARO - Vous venez de quitter le Parti
socialiste pour créer votre propre parti, Nouvelle Donne. Pourquoi?
Pierre LARROUTUROU - Depuis un an et demi, il y a 500.000 chômeurs
supplémentaires et 600.000 «fin de droits» sont tombés dans la pauvreté. Au
total, cela fait plus d'un million de famille qui ont basculé à cause de la
crise. Dramatique! Face à ce constat, le discours du gouvernement sur le retour
de la croissance n'est pas sérieux. Mais le problème n'est pas François
Hollande ou Jean-Marc Ayrault. Cela fait trente ans que les politiques menées
ne sont pas les bonnes, droite et gauche confondues. Cela fait 30 ans qu'on
nous dit que la croissance revient. Et c'est un cercle vicieux, car quand
900.000 familles sont frappés par la crise en un an, qui peut croire que la
consommation va redémarrer? Donc maintenant, soit on continue de se dire que la
crise est bientôt finie et que la croissance va revenir, soit on regarde la
réalité en face et on reconnaît être toujours dans l'œil du cyclone. Nouvelle
Donne veut dire la vérité aux Français: nous devons nous habituer à avoir une
croissance faible (le Japon n'a que 0,7 % de (...) Lire la suite sur Figaro.fr
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