"L'inversion de la courbe du chômage prendra le temps qu'il faudra": et si Hollande ne croyait plus à promesse?
Le HuffPost | Publication: 28/11/2013 10h26 CET | Mis à jour: 28/11/2013 13h12 CET
François Hollande reconnait "qu'inverser la courbe du chômage prendra du temps" | afp
EMPLOI - L'opération déminage est lancée. Alors que les chiffres du chômage pour le mois d'octobre sont attendus à 18h, ce jeudi 28 novembre, François Hollande a pris les devant en organisant un déplacement à Aubervilliers. S'il a vanté ses dispositifs d'aide à l'emploi, le chef de l'Etat a surtout lancé une nouvelle formule: "L'inversion de la courbe du chômage prendra le temps qu'il faudra", a-t-il reconnu.
Un changement de discours dans la mesure où le président de la République, durant son allocution, ne s'est pas fixé de date pour tenir sa promesse. L'an dernier, il avait affirmé vouloir inverser cette courbe d'ici à la fin 2013. "La bataille se fait mois après mois, ce qui compte c'est la tendance", a précisé François Hollande.
Pas de revirement mais une grosse confusion
Mais quelques minutes plus tard, face à l'emballement provoqué par sa sortie, et à nouveau interrogé par un journaliste, François Hollande a maintenu son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année. "Il ne l'a jamais remis en cause" a même affirmé un conseiller. Un peu plus tard encore à l'AFP, il a même dit être "persuadé" d'y parvenir.
Alors "auto-couac présidentiel" ou réelle mise en sourdine de l'objectif, un proche du Président explique: "Même s'il y a une pression avec la fin de l'année qui arrive - que l'on s'est mise nous-mêmes - ce qui compte c'est que ça baisse dans la durée." Et l'entourage présidentiel de préférer s'en tenir aux bonnes nouvelles avérées: "La baisse du chômage des jeunes ces cinq derniers mois est un critère qui peut être considérée comme significatif", se félicite-t-on à l'Elysée.
Il n'en reste pas moins que c'est une impression de confusion qui domine. D'ordinaire, le matin de la publication des chiffres du chômage, c'est le ministre du Travail (Michel Sapin) qui prend la parole dans une matinale télé ou radio pour donner la tendance du résultat. Mais cette fois, c'est François Hollande en personne qui a tenté de déminer le débat, sentant que son objectif devient de plus en plus difficile à tenir. Les économistes sont même même convaincus que le Président.
Pourquoi, le chef de l'Etat veut-il y croire dur comme fer? La complexité du mode de calcul du nombre de demandeurs d'emploi peut être une réponse. Ce chiffre est en effet communiqué à la fin du mois suivant ce qui retarde l'annonce d'éventuelles bonnes nouvelles. A l'Elysée, on n'exclut donc pas que les chiffres du jour soient mauvais mais que ceux de novembre et décembre, annoncés fin décembre et fin janvier, soient positifs.
La barre fatidique des 10.000 chômeurs
Encore faut-il que la hausse d'octobre, si hausse il y a, soit raisonnable. Après le bug du mois d’août et la remontée des chiffres du chômage en septembre, tous les regards seront donc braqués en fin d'après-midi sur le ministère du Travail....
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