Sauvés ! Les racistes n'ont qu'a bien se tenir ! 
Fini de briser les tabous, tranquillou ! 
C'est la fin ! 
Les décomplexés, les dérapeurs, les ambigus... Ils vont tous en prendre plein la tête ! 
Ce soir, les racistes baissent la tête, les yeux, le menton et tout le reste. 
Coucouche panier papattes en rond, les vilains !
Eh oui, s'ils vont trembler, ces salauds, c'est que le Parti socialiste organise un meeting à la Mutualité, à Paris ! 
Le Parti socialiste va "Défendre la République contre les extrémismes" ! 
En plus, il y aura du ministre et du "lourd", puisque les deux meilleurs amis du monde, Christiane Taubira et Manuel Valls, seront là. 
Tout ça pour appeler au "sursaut républicain" face aux extrémismes.
L'organisateur ? C'est évidemment Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti socialiste qui explique: "J'ai voulu rassembler la gauche pour dire: 'ça suffit'. On ne peut pas accepter d'entendre, de voir, des propos racistes comme cette une de Minuteou des insultes à répétition qui ont visé Christiane Taubira, non pas pour ce qu'elle fait mais pour ce qu'elle est, en raison de sa couleur de peau".
C'est vrai ! 'Ça suffit' !
Hum...
Je ne doute pas de la sincérité de tous les participants à ce raout et puis, c'est tant mieux si Christiane Taubira se sent enfin entourée, soutenue. Mais je crains que cette grand-messe antiraciste ne serve à rien (au mieux) ou qu'elle s'avère contreproductive (au pire).
En ne conviant que les différents partenaires politiques de la majorité de gauche, (le président des radicaux de gauche, Jean-Michel-Baylet, le président du Mouvement Républicain et Citoyen, Jean-Luc Laurent, le président du Mouvement unitaire progressiste, Robert Hue, des représentants d'Europe-Ecologie Les Verts, j'en passe et de "meilleur(e)s"...), Harlem Désir envoie d'abord un signal archaïque qui montre que l'opération est politisée et politique. C'est, surtout, oublier bien vite que les propos les plus douteux peuvent aussi venir du camp qui s'incarnera ce soir en grand défenseur des discriminés. Quelqu'un oserait-il rappeler à la tribune, les propos de Manuel Valls sur les roms? Chiche?
Silence gêné...
Et puis, personne ne pouvait penser à inviter des gens "d'en face"? Comme si on pouvait continuer à penser en 2013 que la gauche possède le monopole de l'antiracisme et des bons sentiments et la droite celui de la confusion idéologique et du discours qui blesse! 
En même temps, que pouvait-on attendre d'autre du fondateur de SOS racisme (Harlem Désir) que cette rétraction du domaine de la lutte contre le racisme
Ça fait trente ans qu'il monopolise le créneau. La "franchise" à fini par rapporter, puisque il est devenu premier secrétaire du Parti socialiste, sur le tard, il aurait tort de se priver.
Un meeting pour dire 'le racisme c'est mal' et 'les racistes sont des vilains', donc...
Je me demande si ce sera aussi efficace que les pin's pour lutter contre le Front national!
Et pourquoi pas un grand concert avec plein de potes? Ou une marche?
Ce serait bien, quand même, d'arrêter de nous prendre pour des cloches, camarades! 
On approche de Noël, mais pas encore de Pâques!
Il vous a fallu un "Une" de merde de Minute pour atterrir et réagir? 
Vous aviez manqué tous les épisodes précédents?
On peut vous faire une session de rattrapage si vous voulez... En accéléré. Un Time-Lapse, même!
Lutter contre le racisme, ce n'est pas en profiter pour faire, encore et toujours, de la vieille politique, vérolée, entre camarades. Ce n'est pas tenter d'en profiter au passage pour raccommoder les accrocs et re-mobiliser un camp fracassé par des politiques incompréhensibles et injustes. C'est ouvrir les bras, sans ostracisme politique, pour discuter avec les gens biens ; parce qu'il y en a partout ! C'est oser être ferme, intransigeant avec les membres de sa famille politique quand ils dérivent, eux-aussi, au lieu de tourner la tête et de mater ses pompes. C'est regarder la réalité en face, tous les jours, dans l'entreprise, à l'école, au bistrot, dans le bistrot mondial (Internet), dans la rue. C'est s'attaquer aux causes du mal et pas à ses effets ; surtout lorsque l'on occupe tous les pouvoirs (locaux et nationaux). C'est comprendre que la France de 2013 n'a plus rien à voir avec celle des années 80 ou des années 90. 
C'est éduquer, éduquer et éduquer encore. 

Alors, la Mutualité, "entre-soi", non merci !
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