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vendredi 3 mai 2013

Retrouvez dans l’HD cette semaine : D’accord pour une nouvelle politique à gauche

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MÉDIAS -  le 3 Mai 2013

Retrouvez dans l’HD cette semaine : D’accord pour une nouvelle politique à gauche

                   
L’Humanité Dimanche publie cette semaine une rencontre entre Pierre Laurent, secrétaire National du PCF et Emmanuel Maurel de l’aile gauche du PS. Avant la marche du 5 mai, ils confrontent leurs propositions et idées pour une nouvelle politique à gauche.Extraits.
HD. Comment expliquer les renoncements du gouvernement et l’en empêcher ?
Emmanuel Maurel: C’est une sorte de social-défaitisme. Certains de mes amis socialistes qui sont au pouvoir anticipent un rapport de forces défavorable, contre le patronat ou la droite allemande et sont à la recherche d’un compromis a priori. Or, c’est parce qu’on est en période de crise, et précisément parce que le rapport de forces est défavorable, qu’il faut mener le combat au bout. Nous aurons le soutien de tous ceux qui n’en peuvent plus, qui ne supportent plus ces politiques et le monde dans lequel on vit. Je repensais, en écoutant Pierre Laurent, au slogan du Front de gauche pendant la campagne présidentielle : « l’Humain d’abord ». Mais pourquoi nous sommes-nous engagés à gauche, socialistes comme communistes ? C’est parce que nous refusons que l’argent soit la mesure de toute chose. Parce que les inégalités sociales nous révoltent et que nous avons la volonté de faire émerger un monde où l’égalité serait réalisée. Je ne dis pas qu’il n’y a pas des phases de découragement mais l’objectif politique reste là.
Pierre Laurent : Le social-défaitisme dont parle Emmanuel Maurel, chacun peut le constater en France et en Europe. Cette logique qui anticipe un rapport de forces défavorable ne conduit en aucune façon à l’amélioration de la situation. On constate partout qu’il se passe l’exact inverse. En France beaucoup de gens, qui jugeaient nécessaires des paroles dites « raisonnables » au début, constatent que ce manque de combativité risque au contraire de nous conduire dans une situation dégradée. Je ne cherche pas à régler des comptes. Je ne dis pas à ceux qui n’ont pas voté comme moi l’an dernier ou ceux qui n’ont pas pensé comme moi depuis un an, « vous avez eu tort et moi raison ». J’appelle chacun à réfléchir à la situation. Elle montre une chose : si nous continuons sur ce cap-là, nous n’allons pas nous sortir de la situation, nous allons mettre le pays et la gauche en difficulté. Ce qui me frappe, c’est qu’un nombre de plus en plus important de voix à gauche sont en train de faire le même constat. J’ai envie de me tourner vers l’avenir et leur dire que, si nous parvenons à un diagnostic qui converge sur la nécessité d’un changement de cap, alors, construisons-le ensemble. C’est le sens des assises du 16 juin. Cette démarche de confrontation positive est indispensable si nous voulons réenclencher une dynamique pour enrayer le mouvement actuel qui entraîne la résignation et conduit au retour de la droite.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien, réalisé par Cédric Clérin et Stéphane Sahuc, dans l'Humanité Dimanche de cette semaine.
  • Dans l'Humanité Dimanche également Pourquoi la gauche joue son avenir le 5 mai ?
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