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mercredi 1 mai 2013

Pierre Laurent sur la loi Florange : "trop tard et insuffisante"

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POLITIQUE -  le 1 Mai 2013

Pierre Laurent sur la loi Florange : "trop tard et insuffisante"

            
Pierre Laurent ne se satisfait pas de la proposition de loi sur les sites rentables, ou loi Florange, proposée par les socialistes à la veille du 1er mai, jugeant qu’elle arrive "trop tard" et qu’elle est "très peu contraignant en vérité". 
"Ca risque de ne pas nous suffire" dit le sénateur et secrétaire national du PCF. Il a annoncé ce mercredi matin sur France Info que les communistes déposeraient des amendements. "Nous, nous allons déposer des amendements parce qu'elle nous paraît insuffisante". "On avait parlé d'obligation de cession des sites notamment pour les salariés, or il semble qu'on soit dans un mécanisme très peu contraignant en vérité", a-t-il justifié, "ça risque de ne pas nous suffire".
"J'ai entendu les réactions des salariés concernés qui vont dans le même sens", a poursuivi le numéro un communiste, pour qui, de manière générale, "il faut donner beaucoup plus de droits aux salariés dans ces entreprises".
"Ce qui manque dans ce projet et dans beaucoup d'autres choses, c'est que la voix des actionnaires pèse beaucoup trop par rapport à celle des salariés, qui finalement sont propriétaires au même titre de leur produit de travail que leur patron, surtout dans ces entreprises où les patrons les lâchent".
Cette proposition de loi sur les sites rentables découle d'une promesse formulée en février 2012 par le candidat Hollande alors qu’il était en visite à Florange. Un premier texte PS avait été déposé à cette époque à l'Assemblée. Elle a pour but d’obliger un chef de grosse entreprise à rechercher d'un repreneur « crédible »  lorsqu'il veut se séparer d'un site rentable. Et ce sous peine de sanction financière : une amende de 28000 euros par salarié laissé sur le carreau. L’efficacité du texte devrait être très relatif, le chef d’entreprise pouvant juger qu’au bout de 3 mois, il n’a pas trouvé de repreneur crédible, d’autant qu’au final ce sont les tribunaux de commerce qui seront juges. Et l’exemple de Petroplus n’incite pas à l’optimisme.
La proposition de loi entend également mieux défendre les entreprises françaises contre les OPA hostiles. le texte prévoit notamment d’abaisser de 30 à 25% le seuil à partir duquel il est obligatoire de lancer une OPA sur la totalité du capital.

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