Les Français ont un taux de pesticides
dans le corps plus élevé que la moyenne
Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire publiée lundi, des tests mettent en évidence une exposition plus élevée aux organochlorés, organophosphorés, et aux pyréthrinoïdes.
La proximité de vignes favorise l'exposition aux organophosphorés. (ERIC GUILLORET / AFP)
Par Francetv info
Organochlorés, organophosphorés, pyréthrinoïdes. Ces trois
pesticides sont plus présents dans le corps des Français que dans celui des
Américains, des Canadiens, des Britanniques ou des Allemands. C'est ce que
révèle une étude de l'Institut de veille sanitaire (INVS) publiée lundi 29
avril et relayée par Le Monde et Le Figaro.
Cette enquête, qui constitue le volet environnemental de
l'étude nationale nutrition santé, a été menée en 2006 et 2007 sur 3
100 personnes âgées de 18 à 74 ans. Elle a notamment mesuré leur taux
d'exposition à ces trois pesticides.
Si les niveaux d'organochlorés - désormais interdits -
retrouvés dans les urines des sujets français sont "intermédiaires
entre ceux des Etats-Unis ou de l'Allemagne et ceux des autres pays
européens", écrit Le Monde, une "attention
particulière doit être portée aux
pesticides organophosphorés et pyréthrinoïdes pour lesquels
les niveaux français semblent être parmi les plus élevés en référence à des
pays comparables", estime l'INVS.
Les colliers antipuces
Comme le relève Le Figaro, citant Nadine Fréry,
responsable de l'étude, "la contamination ne se fait pas
uniquement via l'alimentation mais elle s'explique aussi par l'usage
domestique de ces produits", dans le jardinage ou pour le
traitement antipuces des animaux domestiques. "Les Français ont le plus fort taux d'animaux de compagnie du
monde, et beaucoup de gens dorment avec leur chien ou leur chat sur leur lit,
même si celui-ci porte un collier antipuces", souligné Nadine
Fréry. La proximité de vignes favorise aussi l'exposition
aux organophosphorés, note Le Figaro.
Quant aux risques pour la santé, ils sont encore difficile à
évaluer. Comme le rappelle le quotidien, "l'exposition chronique aux organophosphorés et
aux pyréthronoïdes peut attaquer le système nerveux, provoquant des
troubles de la sensibilité, des fourmillements, des vertiges, jusqu'à des
convulsions dans les cas les plus graves".
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