Apple auditionné au Congrès US sur ses pratiques fiscales |
Tim Cook, le directeur général d'Apple, est auditionné mardi par une commission du Sénat américain sur les pratiques fiscales du groupe qui lui ont permis, selon un rapport publié lundi, de garder des milliards de dollars à l'abri du fisc. Le mémorandum de 40 pages publié par la sous-commission permanente du Sénat sur les enquêtes identifie trois filiales d'Apple qui n'ont de domiciliation fiscale ni en Irlande, où elles sont enregistrées, ni aux Etats-Unis, d'où elles sont gérées. La principale d'entre elles, une holding qui inclut les magasins d'Apple dans toute l'Europe, n'a pas payé d'impôt sur les sociétés au cours des cinq dernières années. Or, cette filiale, qui a une adresse postale à Cork (Irlande), a reçu 29,9 milliards (23,2 milliards d'euros) de dividendes d'autres filiales entre 2009 et 2012, représentant 30 % des bénéfices nets réalisés par la firme à la pomme sur cette période, selon le rapport sénatorial. "Apple a exploité une faille entre les règles de résidence fiscale de l'Irlande et des Etats-Unis", conclut le mémorandum. Dans un communiqué mis en ligne lundi, Apple nie avoir recours à des artifices et assure que l'existence de sa filiale Apple Operations International en Irlande ne l'empêchera pas de payer pour plus de 7 milliards d'impôts aux Etats-Unis au titre de l'exercice clos le 31 mars 2013. L'audition de mardi est la deuxième menée par le sénateur du Michigan Carl Levin, un démocrate qui préside la sous-commission sur les investigations et qui entend réformer l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis. Les sociétés américaines sont taxées à hauteur de 35 % sur leurs bénéfices réalisés à l'étranger mais seulement après le rapatriement de ceux-ci aux Etats-Unis. (Lire) |
Le sénateur de l'Arizona John McCain, principal membre républicain de la sous-commission, a annoncé lundi soir qu'il soutiendrait le projet de réforme de Carl Levin, apportant ainsi un soutien important aux démocrates sur cette question. Qualifiant les pratiques d'Apple de "scandaleuses", il a estimé que le Congrès avait pour devoir de combler les lacunes du code fiscal dans lesquelles s'engouffrent les multinationales. Un projet de loi similaire est étudié par la Chambre des représentants. |
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USA : l'austérité excessive, selon le FMI |
Les mesures d'austérité mises en œuvre aux Etats-Unis pour réduire les déficits sont trop rapides, a jugé lundi le Fonds monétaire international (FMI). En dépit d'un chômage qui reste élevé, Washington s'est engagé sur une voie qui devrait l'amener à réduire ses déficits dans des proportions sans précédent depuis près d'un demi-siècle. "Nous pensons que c'est trop", a déclaré Carlo Cottarello, qui dirige les affaires budgétaires aux FMI. Si le Fonds préconise des mesures drastiques en Europe, estimant qu'elles sont indispensables pour que le Vieux Continent regagne la confiance des marchés, la situation est bien différente aux Etats-Unis. Les taux d'intérêt y restent bas, même en tenant compte de l'inflation, ce qui montre que les créanciers continuent d'accorder leur confiance aux Etats-Unis. "Il est inutile que les Etats-Unis agissent aussi rapidement", a dit Carlo Cottarello. Selon lui, un ralentissement du rythme de la consolidation budgétaire doit s'accompagner d'un plan à long terme devant permettre aux Etats-Unis de conserver un budget qui soit adapté au vieillissement de la population et à la hausse de la demande pour certains services publics. |
La baisse des dépenses publiques, qui s'explique notamment par l'incapacité de la Maison Blanche et du Congrès à trouver un terrain d'entente sur les questions budgétaires, devrait ramener le déficit public à 4 % du produit intérieur brut américain cette année, contre 7 % l'année dernière. Cette diminution est sans précédent depuis 1969. "Cela affecte la croissance sans que cela soit nécessaire", a dit Carlo Cottarello. |
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Li Keqiang : ouvrir la Chine à l'Inde |
Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a plaidé mardi pour ouvrir davantage le marché aux produits indiens afin de réduire le déséquilibre commercial entre les deux géants asiatiques. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Inde, et leurs échanges commerciaux s'élevaient à 66,5 milliards de dollars l'an dernier, selon le ministre adjoint du commerce chinois, Jiang Yaoping. Les deux pays veulent atteindre le seuil des 100 milliards de dollars en 2015. Mais les échanges sont très largement en faveur de la Chine. Le déséquilibre commercial entre les deux pays totalise 29 milliards de dollars en 2012. |
Li Keqiang a commencé sa première tournée à l'étranger en se rendant dimanche en Inde, un choix qui veut marquer l'importance accordée par Pékin aux relations bilatérales, souvent empoisonnées par un différend frontalier. |
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Vodafone : bénéfice net en chute libre |
Le géant britannique de la téléphonie mobile a vu son bénéfice net annuel s'effondrer sous le poids des difficultés en Italie et en Espagne, a-t-il indiqué mardi dans un communiqué. Le bénéfice net du groupe a fondu à 673 millions de £ (796 millions d'€) sur l'exercice 2012/2013 achevé fin mars, contre 7 milliards un an plus tôt en raison de 7,7 milliards de £ de dépréciations liées à ses activités dans ces deux pays en récession et plombés par l'austérité. "Nous avons fait face à des vents contraires en raison de conditions économiques toujours difficiles, en particulier en Europe du Sud, et d'un contexte réglementaire hostile en Europe", a commenté le directeur général du groupe, Vittorio Colao. Le chiffre d'affaires du groupe a par ailleurs reculé de 4,2 %, à 44,44 milliards de £ |
Vodafone a assuré mardi qu'il n'avait "rien de nouveau à annoncer" concernant sa coentreprise Verizon Wireless, alors que les spéculations vont bon train sur une vente de ses parts à l'américain Verizon Communications. Un blog du "Financial Times" était allé jusqu'à évoquer la préparation d'une offre de rachat de Vodafone d'un montant de 245 milliards de $ par Verizon Communications et son concurrent AT&T, permettant à Verizon de reprendre la part de 45 % de Verizon Wireless, tandis qu'AT&T aurait repris les actifs non américains du groupe britannique. Verizon avait démenti ces informations. |
TEXTOS |
Aéronautique :Airbus pourrait être la vedette du Salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget le mois prochain, s'il parvient à y faire voler pour la première fois son nouveau modèle long-courrier, l'A350. Une hypothèse qui gagne peu à peu en crédibilité.
Fiscalité : 8 010 foyers ont payé plus de 100 % d'impôts en 2012, selon les données transmises au président de la Commission des finances de l'Assemblée, Gilles Carrez, par Bercy, révèle le quotidien économique Les Echosparaissant mardi.
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Défense : les Etats-Unis sont sur le point de conclure une vente d'armes à Oman de 2,1 mds de $ portant sur la livraison d'un système de défense aérien , ont indiqué mardi des responsables américains.
Epargne : un projet de législation approuvé lundi par une commission du Parlement européen prévoit que l'épargne des petits déposants sera protégée à concurrence de 100 000 euros, tandis que les titulaires de comptes disposant de soldes supérieurs risqueront de devoir passer des pertes en cas de faillite bancaire.
Commerce : le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, a affirmé lundi au Parlement européen l'opposition de Paris à l'inclusion du secteur de la défense dans les négociations de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis.
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NOMINATIONS |
Francis LEMORest reconduit pour six ans dans ses fonctions de président du conseil d'administration du groupe STEF. |
Jean-Marc STRENG devient directeur général de la division automobile de Honda Motor Europe. |
Julien FABRE, Emmanuel HASBANIAN sont promus coresponsables de l'activité de banque d'affaires Deutsche Bank en France. |
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"Les fraudeurs ont intérêt à se signaler. Sinon, ils risqueront jusqu'à sept ans de prison pour les cas les plus graves (...)Quant à ceux qui exercent des activités de blanchiment de fraude fiscale ou relèvent de la délinquance financière, ils encourront des poursuites pénales accrues", |
affirme le ministre du budget Bernard Cazeneuve au Parisien mardi. Il indique également que le gouvernement va augmenter les capacités d'intervention de la police fiscale, lui permettant"d'enquêter sur des comptes ouverts à l'étranger, notamment la possibilité de procéder à des écoutes, infiltrations, gardes à vue allant jusqu'à quatre jours". Bernard Cazeneuve réaffirme également qu'"il n'y aura ni amnistie ni cellule de régularisation" des fraudeurs. "Il doit y avoir un processus transparent, de droit commun, leur permettant de se mettre en conformité avec la loi. Il n'y aura donc aucune disposition dérogatoire", a-t-il insisté. Vendredi, M. Cazeneuve avait annoncé que le gouvernement réfléchissait à un mécanisme de régularisation de la situation des contribuables coupables d'évasion fiscale, en insistant que cela devait se faire "dans la transparence". Citant des sources syndicales, le ministre rappelle au Parisienque l'évasion et la fraude fiscale représentent entre 60 et 80 milliards d'euros de manque à gagner fiscal à l'Etat par an. L'ex-ministre du budget Jérôme Cahuzac a déclaré mardi matin sur RTL que le montant de la fraude fiscale pour laquelle il a été mis en examen ne dépassait pas 685 000 euros et se trouvait désormais en France. |
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BLOG |
La reprise boursière est un pétard mouillé
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Il est temps de revenir à la raison. La manière dont les Bourses européennes ont emboîté le pas à Wall Street est extraordinairement difficile à justifier.
Wall Street est dopée par la Federal Reserve.
Ce n'est pas la première fois. En 2011, avant la fin de l'injection monétaire de la Federal Reserve, le marché en surchauffe au premier semestre s'était retourné. La même euphorie au premier semestre de 2012 avait été de courte durée. Pour le moment, l'injection de capitaux par rachat de crédits hypothécaires continue à créer des liquidités dans le système bancaire, et cet argent, qui ne trouve pas d'emploi, se lance à l'assaut des actions. C'est un cas classique.
Au moins, aux Etats-Unis, la reprise économique est-elle au rendez-vous, et le chômage, en baisse. Mais une correction au second semestre semble probable.
Les banques centrales sont devenues irrelevantes.
Le drame c'est que, lorsque les taux d'intérêt sont aux niveaux où ils sont, à savoir en dessous de 1 %, toute tentative de relancer l'économie par les taux d'intérêt est illusoire et futile. Les banques centrales le savent, mais la pression politique est telle qu'elles finissent par prendre des mesures auxquelles elles ne croient pas.
Lorsque la Banque centrale européenne a baissé ses taux de 0,25 %, les Bourses ont fait un bond. Comme si un impact d'un quart de pourcent pouvoir améliorer la situation des entreprises, de l'emploi, voire des banques. Mais il fallait contenter les appels à la croissance.
La psychologie des marchés nous envoie un message différent : ils essaient de se convaincre envers et contre tout que c'est une bonne nouvelle (soit) et une nouvelle significative (pas vraiment).
Les investisseurs devraient regarder dans une autre direction que celle de banques centrales aux bilans explosés et des taux d'intérêt, qui n'ont finalement plus beaucoup d'importance.
Pourquoi les Bourses européennes suivent-elles benoîtement Wall Street ?...
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Lu sur Démystifier la finance
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Le Figaro Economie : Commerce : l'Europe engage un bras de fer avec la Chine |
Les Echos : Bourse : pourquoi les marchés défient la crise |
The Wall Street Journal : Goldman vend sa participation dans Industrial and Commercial Bank of China |
Financial Times : Les sénateurs américains accusent Apple d'avoir élaboré des stratégies pour éviter l'impôt |
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