Le dilemme de la BCE |
Devant le marasme économique et le niveau de chômage record de la zone euro (Eurostat), la Banque centrale européenne (BCE) est sous pression pour baisser son principal taux directeur, même si cette mesure pourrait n'avoir que peu d'effet. La reprise attendue à partir du printemps perd en crédibilité à mesure de publications décevantes et les chiffres du chômage ont relancé le débat sur le bien-fondé des politiques d'austérité menées depuis le début de la crise de la dette. Les appels à la BCE pour qu'elle intervienne une nouvelle fois lors de la réunion de son conseil des gouverneurs qui a lieu aujourd'hui à Bratislava se multiplient. Le taux directeur, baromètre du crédit en zone euro, est fixé depuis juillet à 0,75 %, son plus bas niveau historique, et de l'avis des analystes la BCE pourrait le porter à 0,5 %. Un nouveau relâchement des taux n'aurait cependant que peu ou pas d'effet sur la situation économique, tant que la BCE ne l'accompagne pas de mesures exceptionnelles pour réparer le mécanisme de transmission de sa politique monétaire, jugent nombre de ses confrères. Début avril, le président de la BCE avait souligné que son institution réfléchissait à la manière adéquate de surmonter ce souci. Aujourd'hui, il pourrait donner des pistes sur la nature des mesures envisagées à défaut d'annonces concrètes. |
Aux États-Unis, la Fed a réitéré mercredi son engagement de maintenir son taux directeur dans la fourchette de 0 à 0,25 %, qui lui est assignée depuis décembre 2008, tant que le taux de chômage continuera de dépasser 6,5% et si cela ne compromet pas son objectif d'inflation à moyen terme, fixé à 2 % sur un an. |
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Barosso : un plan ambitieux pour le chômage des jeunes en juin |
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a plaidé jeudi pour un plan"ambitieux" en faveur de l'emploi des jeunes lors du sommet européen de juin, en soulignant qu'on ne "peut attendre plus longtemps" en raison de"l'urgence sociale" dans de nombreux pays européens. Évoquant le pacte pour la croissance de 120 milliards d'euros décidé l'an dernier par les chefs d'Etat et de gouvernement des 27, M. Barroso a estimé que sa "concrétisation reste en dessous de nos attentes", lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le nouveau premier ministre italien, Enrico Letta. Ce dernier a réaffirmé que la lutte contre le chômage des jeunes était la priorité de son gouvernement, en soulignant que c'était le "cauchemar de son pays et de l'UE". M. Barroso, souvent accusé d'être responsable de l'austérité en Europe, a de nouveau assuré qu'il n'y avait pas de"contradiction" entre "les besoins de rigueur budgétaire et les mesures pour la croissance". |
M. Letta, qui termine une tournée européenne l'ayant conduit à Berlin, Paris et Bruxelles, a affirmé qu'il allait rentrer à Rome "plus optimiste". "Il y a prise de conscience de la lassitude sociale (...). Le sommet européen de juin doit donner des messages concrets dans la lutte contre le chômage des jeunes". |
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France Télécom rappelle l'État à l'ordre |
Le patron de France Télécom/Orange a rappelé l'indépendance de son groupe face à son encombrant actionnaire, l'État français, après la vente ratée du site français de vidéos Dailymotion au géant américain de l'Internet Yahoo!."Dailymotion est une filiale d'Orange et non de l'État. C'est le groupe, sa direction et son conseil d'administration qui gèrent ce dossier", a-t-il déclaré au quotidien les Echos de jeudi, tout en assurant qu'il n'y avait pas de conflit entre l'opérateur et l'État. "J'avais pourtant refusé que Yahoo! dispose d'une option pour acheter la totalité du capital de Dailymotion, et nous étions sur le point de trouver un arrangement", a regretté le patron de France Télécom. Yahoo! a renoncé à acquérir le contrôle de Dailymotion devant l'opposition du ministre français du redressement productif, Arnaud Montebourg, à voir ce joyau de la high-tech française passer en mains étrangères, selon le Wall Street Journal. |
L'américain souhaitait racheter à France Télécom 75 % du capital de Dailymotion, avec une option pour monter à 100 %. L'État, qui détient encore 27 % du capital de France Télécom, ne voulait pas aller plus loin que 50%. |
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"Il va être beaucoup question d'économie" |
Le président américain Barack Obama est attendu aujourd'hui au Mexique pour une visite de 24 heures centrée sur la coopération économique et l'immigration après plusieurs années de priorité quasi exclusive à la lutte contre les cartels de la drogue. "Nous avons passé tellement de temps sur les questions de sécurité entre les Etats-Unis et le Mexique que parfois je pense que nous oublions qu'il est un énorme partenaire commercial", a confié le président américain. Il s'agit du quatrième déplacement de Barack Obama au Mexique, mais le premier depuis la prise de fonction le 1er décembre du président mexicain Enrique Peña Nieto, qui souhaite redéfinir les priorités des relations entre les deux pays. |
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