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vendredi 24 mai 2013

L'économie à la mi-journée le 17 mai 2013




Zone euro : Hollande pour un gouvernement économique
François Hollande a relancé jeudi devant 400 journalistes français et étrangers la vieille idée d'un gouvernement économique de la zone euro dans l'espoir de renforcer la cohésion d'une Europe en quête de croissance, alors que la France est entrée en récession. Même si les contours précis et le calendrier de cette proposition restent encore flous, le chef de l'Etat en a esquissé les grandes lignes. Ce gouvernement, a-t-il précisé lors de sa deuxième grande conférence de presse semestrielle à l'Elysée, "se réunirait tous les mois autour d'un véritable président nommé pour une durée longue". Il "débattrait des principales décisions de politique économique à prendre par les Etats membres, harmoniserait la fiscalité, commencerait à faire acte de convergence sur le plan social, par le haut, et engagerait un plan de lutte contre la fraude fiscale", a-t-il encore détaillé. Cette initiative, pour "sortir l'Europe de sa langueur", compterait trois autres points : l'emploi des jeunes, la politique énergétique commune ainsi qu'"une nouvelle étape" de l'intégration européenne avec la capacité pour la zone euro de lever progressivement l'emprunt. Elle s'inscrit aussi dans le droit fil du chantier de la coordination des politiques économiques ouvert en décembre 2012 par un sommet européen et qui doit faire l'objet de propositions du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, attendues en juin. Début février déjà, s'exprimant devant le Parlement européen à Strasbourg, François Hollande avait estimé que l'"intégration budgétaire, fiscale, sociale" appelait "une union politique plus forte" au risque d'être"hémiplégique". Il plaidait déjà pour "un gouvernement de la zone euro". A travers cette idée, la France ferait prévaloir aussi celle d'une politique économique commune en regard de la politique monétaire conduite la BCE.
Mais au-delà des questions strictement économiques, François Hollande entend manifestement redonner corps au projet européen alors que les Français s'en détournent de plus en plus. Une enquête publiée la semaine dernière indiquait que ce projet ne ralliait plus que 41 % d'opinions favorables, soit une chute de 19 points en un an. Ils ne sont également plus que 22 % à soutenir l'intégration économique qui a fondé la construction européenne. Le chef de l'Etat a expliqué jeudi 16 mai que son "devoir"était "de réduire la désaffection des peuples qui ne peut que compromettre l'avenir même de l'Union européenne".  (Lire le blog)
Le centriste Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, a salué jeudi soir, "le fait que le président Hollande ait enfin répondu à la proposition initiale de l'été 2011 de Mme Merkel et de M. Sarkozy sur un gouvernement économique". Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, a, à l'inverse, dénoncé une initiative de "Merkel repeinte aux couleurs" de la France.
Léger rebond des ventes autos dans l'UE
Les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne ont progressé de 1,7 % sur un an en avril, alors qu'elles ne cessaient de baisser depuis septembre 2011, un renversement de tendance à mettre sur le compte de jours ouvrés supplémentaires, selon les constructeurs. Pour autant, le niveau de voitures vendues (1,038 million) a été l'un des plus bas jamais enregistré pour un mois d'avril, souligne l'ACEA. Les performances ont été variables selon les pays. Les immatriculations au Royaume-Uni ont continué à augmenter (+ 14,8 %). Celles en Espagne ont bondi de 10,8 % car les vacances de Pâques sont tombées cette année en mars et non pas en avril, mais aussi grâce à la seconde phase du plan gouvernemental de soutien, qui prévoit une aide de 2 000 € pour l'achat d'un véhicule neuf "efficace sur le plan énergétique" contre une voiture de plus de dix ans. En Allemagne, les ventes sont en hausse de 3,8 % mais en France elles continuent de dégringoler (- 5,3 %).
La morosité des marchés affectent différemment les constructeurs. Le numéro un européen, Volkswagen, a bien tiré son épingle du jeu le mois dernier avec des ventes en hausse de 9,9 %. Celles du numéro deux, PSA Peugeot Citroën, ont en revanche chuté de 10,1 %. Le groupe Renault a progressé (+ 5,3 %) grâce à sa marque à bas coûts Dacia.
Dell veut changer de modèle
Le groupe informatique américain a annoncé un plongeon de ses bénéfices pour le 6e trimestre consécutif jeudi. Au premier trimestre de l'exercice 2013-2014 (clos début mai), le bénéfice net s'est effondré de 79 % à 130 millions de dollars. Le CA a pourtant reculé moins que prévu, de 2 % à 14,07 milliards de dollars. Dell, troisième fabricant mondial de PC derrière son compatriote HP et le groupe chinois Lenovo, doit composer avec un marché en grave crise, où les ventes ont encore reculé de plus de 10 % sur les trois premiers mois de 2013. Il a choisi de réagir en baissant ses prix, avec l'espoir d'augmenter ses parts de marché, mais cela pèse sur ses marges. Le groupe s'est efforcé de se renforcer dans des activités autres que les PC, comme les serveurs ou les services aux entreprises, avec des acquisitions comme celle l'an dernier de l'éditeur de logiciels Quest Software pour 2,4 milliards de dollars.
C'est pour mener sa transformation plus sereinement que Dell a annoncé début février un projet pour quitter la Bourse. Il veut se faire racheter par son PDG-fondateur et premier actionnaire Michael Dell, adossé au fonds Silver Lake, pour 13,65 dollars par action soit une valorisation totale de 24,4 milliards. Deux autres actionnaires pesant environ 12,7 % du capital, l'investisseur Carl Icahn et le fonds Southeastern Asset Management, ont annoncé la semaine dernière s'être alliés pour tenter de contrer le projet qui, selon eux, ne reflète pas la vraie valeur de Dell.
Baisse des créations d'entreprises
Le nombre de créations au cours des douze derniers mois recule par rapport aux douze mois précédents (- 2,2 %). Le nombre de créations d'entreprises a diminué globalement de 2 % au mois d'avril en France, à 46 432, indique l'Insee vendredi. Les nouveaux autoentrepreneurs, qui représentent plus de la moitié du total, accusent pour leur part un recul de 1,2 % à 24 700. En glissement annuel sur les trois derniers mois, le nombre cumulé de créations est en repli de 3,1 %, les secteurs qui contribuent le plus à cette baisse étant les services aux ménages, la construction et le soutien aux entreprises. Sur les douze derniers mois, le nombre de créations baisse de 2,2 %.
Sur les quatre premiers mois de 2013, on enregistre 99 978 demandes de création(données brutes) d'autoentreprises. Ces demandes représentent un peu plus de la moitié des créations.
TEXTOS
Mexique : le nouveau gouvernement du président Enrique Peña Nieto s'est engagé dans un ambitieux train de réformes économiques et sociales, mais
beaucoup reste à faire pour améliorer la croissance et le bien être, estime l'OCDE dans une étude jeudi.
Turquie : Moody's a relevé jeudi d'un cran sa note souveraine de la Turquie à "BAA3", la ramenant ainsi en catégorie investissement.
Fiscalité : le Liechtenstein est disposé, bon gré mal gré, à discuter avec l'Union européenne d'un échange d'informations sur la clientèle de ses banques, a déclaré le nouveau premier ministre de la principauté, Adrian Hasler, à Reuters.
Le secret bancaire de la principauté est attaqué de toutes parts depuis 2008 - lorsque des données de LGT, la première banque du pays, ont montré que de riches Allemands avaient dissimulé des avoirs dans ce pays.
Textile : les Pays-Bas et le Bangladesh vont mener ensemble un groupe de coordinations de pays donateurs, de sociétés et d'ONG afin de répondre aux
problèmes de sécurité dans le secteur textile de ce pays d'Asie du Sud-Est, a annoncé le ministère des affaires étrangères néerlandais.
Banque : Vladimir Goloubkov, directeur général de la filiale russe de la Société générale, a été formellement inculpé pour corruption jeudi à la suite de son arrestation de la veille et encourt de ce fait une peine pouvant aller jusqu'à sept ans de prison.
Fiscalité : le ministre du budget, Bernard Cazeneuve, a indiqué vendredi que Matignon réfléchissait à un mécanisme de régularisation de la situation des contribuables coupables d'évasion fiscale, en insistant sur le fait que cela devait se faire "dans la transparence".
ÉTUDES
DIVERS
Les inégalités et la pauvreté augmentent alors que les plus défavorisés sont les plus touchés par la crise
Source : OCDE.
TRANSPORTS
Le réseau ferré à l'heure des choix
Source : Sénat.
SANTÉ
Systèmes de santé
Source : Insee.
INTERNATIONAL
Rebond au second semestre : la fin des illusions
Source : Xerfi.
"Nous allons œuvrer ensemble en faveur d'un accord entre les acteurs principaux sur la scène européenne, pour que les deux idées principales dans le débat européen, à savoir la croissance économique et la discipline financière, conduisent vers une synergie et non une alternative."
Les chefs de gouvernement italien, Enrico Letta, et polonais, Donald Tusk, ont plaidé jeudi à Varsovie en faveur d'une synergie entre les impératifs de discipline financière et de croissance économique en Europe, qui peine à sortir de la crise. "Pour nous, la consolidation budgétaire est une condition à remplir pour pouvoir mettre en œuvre nos solutions politiques, dont celles destinées à lutter contre le chômage des jeunes, a déclaré de son côté M Letta. L'Italie veut observer la discipline financière. Elle ne souhaite plus s'endetter davantage ni augmenter son déficit." Le chef du gouvernement italien a poursuivi à Varsovie sa tournée des capitales européennes à l'approche
du prochain sommet de l'UE en juin. Il s'était rendu auparavant à Paris, à Bruxelles, à Berlin et à Madrid. MM. Tusk et Letta ont souligné leur "pleine communauté de points de vue" sur les dossiers européens abordés à Varsovie, dont l'approfondissement de l'intégration européenne
et l'élargissement de l'UE.

CAC 40

12:12 17/05/20134 003,95 + 0,63 %
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PALMARES CAC 40
 Libellé  Cours  Variation 
 RENAULT  61,240  + 3,46 % 
 MICHELIN  70,070  + 2,97 % 
 SOCIETE GENERALE  31,455  + 2,24 % 
 GDF SUEZ  16,710  + 2,14 % 
 VALLOUREC  42,945  + 2,06 % 
 ALSTOM  27,850  - 1,29 % 
 DANONE  58,050  - 1,39 % 
 CAPGEMINI  38,665  - 1,83 % 
 BOUYGUES  20,180  - 2,35 % 
 DEXIA  0,030  - 25,00 % 
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VALEUR DU JOUR

Renault

11:57 17/05/201361,240 € + 3,46 %
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DEVISES ET MATIERES PREMIERES
 Libellé  Heure  Cours  Variation 
 EUR/USD  12h12  1,2887  0,00 % 
 PETROLE  06h02  104,23  + 0,41 % 
 OR  15h17  1 381,00  - 2,06 % 
INDICES
 Libellé  Heure  Cours  Variation 
 CAC 40  12h12  4 003,95  + 0,63 % 
 DJ30  16h02  15 233,22  - 0,28 % 
BLOG
Quels ont été les freins à la croissance depuis 2010 ?

A la fin de l'année 2012, cinq ans après le début de la crise, le PIB de la France n'est toujours pas revenu à son niveau antérieur (graphique 1). Dans le même temps, la population active en France
a augmenté continûment et le progrès technique n'a pas cessé d'accroître la productivité des travailleurs. Nous sommes donc plus nombreux
et plus productifs qu'il y a cinq ans alors que la production est moindre : l'explosion du chômage observé est le symptôme de ce désajustement. Pour quelles raisons la reprise entrevue en 2009 s'est-elle étouffée mi-2010 ?

Le principal facteur de l'étouffement de la reprise est la politique d'austérité mise en place en France et en Europe dès 2010, puis accentuée en 2011 et en 2012 (tableau 1). Les effets de cette politique de rigueur sont d'autant plus marqués qu'elle est générale dans l'ensemble des pays de la zone euro. Les effets restrictifs internes se cumulent avec ceux qui résultent du freinage de la demande adressée par les partenaires européens. Alors que 60 % des exportations de la France sont à destination de l'Union européenne, la stimulation extérieure s'est quasiment évanouie à la mi-2012, moins du fait du ralentissement de la croissance mondiale qui reste voisine de 3 %, mais en conséquence des mauvaises performances de la zone euro, au bord de la récession. Cette politique est à l'origine du déficit de croissance, avec un freinage apparent dès 2010 (-0,7 point), freinage qui s'est accentué en 2011 et en 2012 (respectivement -1,5 et -2,1 points) du fait de l'intensification de la rigueur et de l'existence de multiplicateurs budgétaires élevés. En effet, la mise en place dans une période de basse conjoncture, de politiques de restriction budgétaire appliquées simultanément dans l'ensemble des pays européens et alors que les marges de manœuvre de la politique monétaire sont très faibles (taux d'intérêt réel proche de zéro), concourt à élever la valeur du multiplicateur. Il existe d'ailleurs aujourd'hui un consensus large sur le fait que les multiplicateurs budgétaires à court terme sont élevés d'autant plus que le plein emploi est encore hors d'atteinte (voir Heyer (2012) pour une revue de la littérature sur les multiplicateurs). Le débat théorique sur la valeur du multiplicateur et le rôle des anticipations des agents doit s'effacer devant le constat empirique : les multiplicateurs sont positifs et supérieurs à 1.
Lu sur le blog de l'OFCE
TITRES DE L'ÉCONOMIE
Les Echos : Hollande : un acte II ans réformes nouvelles
Le Figaro Economie : Allocations familiales : ce que prépare le gouvernement
La Tribune : Qui est vraiment Angela Merkel ?
Financial Times : Le Qatar fournit des milliards de dollars à la rébellion syrienne

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