Lettre d'information n°15 - mardi 30 avril 2013
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01/05/2013
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A LA UNE
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La grève continue
Lundi 29 avril, quelque 200 grévistes, réunis à la bourse du travail d’Aulnay-sous-Bois, ont voté la poursuite de la grève. La production reste paralysée. Nous en sommes maintenant à 3 mois et demi de grève. Aucun d’entre nous n’aurait pensé que cela durerait aussi longtemps. Mais nous ne regrettons rien, car notre cause est juste : refuser un plan de licenciements et la fermeture de l’usine d’Aulnay, alors que la direction gave ses actionnaires et ses hauts cadres. Et notre détermination est intacte
3e paye de grève
Cette semaine, la caisse de grève verse 1000 euros à chaque gréviste. Après février et mars, c’est la 3e paye de grève. Une paye rendue possible par les 200 000 euros collectés pour la 3e fois dans les gares, lors de manifestations, etc., et par les milliers de soutiens reçus de tout le pays. Alors, à vous t ous qui nous soutenez, merci !
Salariés licenciés, actionnaires choyés, gouvernement complice
Lors de l’assemblée générale des actionnaires de PSA, réunie mercredi 24 avril, la direction a fait voter deux cadeaux scandaleux. PSA va distribuer 30 millions d’euros d’actions à ses hauts cadres. Et l’entreprise va racheter 320 millions d’euros d’actions et les détruire. Il s’agit ainsi de faire monter le cours des actions restantes et de gaver les détenteurs, à commencer par la famille Peugeot. La Bourse ne s’y est pas trompée : le cours de l’action a gagné 10% dans la journée.
Il y a trois mois, PSA déclarait 5 milliards de pertes, calculés par un artifice comptable. Quel sinistre cinéma ! D’abord, PSA pleure misère pour se débarrasser de ses salariés ; ensuite, elle gave ses actionnaires.
Quant au gouvernement, rappelons que la principale critique qu’Arnaud Montebourg avait faite à la famille Peugeot en juillet 2012 était d’avoir détruit 3 milliards d’euros d’action au cours des 14 dernières années. Mais le ministre du « redressement productif » – qui juge la fermeture d’Aulnay « inévitable » et ne manque jamais une occasion de critiquer les grévistes – n’a rien trouvé à redire à cette nouvelle dilapidation. On n’en attendait pas moins d’un tel serviteur du patronat.
Comité central d’entreprise : un vote qui ne change rien
Lors du CCE, lundi 29 avril, cinq syndicats du groupe (CGC, SIA, CFDT, CFTC et FO) ont validé sans surprise le plan de licenciements proposé par la direction. Seule la CGT a voté contre. Les « syndicalistes » qui ont voté le plan de suppressions d’emplois ne représentent pas les salariés d’Aulnay. Dans l’usine d’Aulnay-sous-Bois, la grande majorité des salariés so nt opposés à ce plan. Et ce n’est pas le vote du CCE qui va impressionner les grévistes.
Après le rejet par le tribunal de grande instance de Paris de l’assignation en justice contre le plan de suppressions d’emplois, l’assemblée générale des grévistes a demandé à la CGT de faire appel.
De nouvelles discussions
La direction a enfin accepté de discuter. Une délégation de salariés grévistes élue en assemblée générale l’a rencontrée à plusieurs reprises, pour faire valoir nos revendications : la levée de toutes les sanctions et de toutes les poursuites judiciaires ; la réintégration de nos quatre camarades licenciés ; et la garantie qu'aucun gréviste ne sera pénalisé dans le cadre du plan social (mutations, demandes de formation, reclassements externes). Pour l’instant, le compte n’y est pas !
Dans la rue le 1er mai
Les grévistes de PSA Aulnay-sous-Bois seront nombreux dans la manifestation parisienne de ce mercredi 1er mai, pour la journée internationale de lutte des travailleurs.
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Communiqués
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Communiqué de presse de la CGT PSA23/04/2013
Cette assemblée générale se tient dans un contexte très particulier : ka direction s’apprête à mettre en œuvre, dans les prochaines semaines, son plan de 11 000 suppressions d’emplois, comprenant notamment la fermeture d’Aulnay et 1 400 licenciements à Rennes. Les salariés d’Aulnay, en grève depuis le 16 janvier, pour obtenir un CDI pour tous et une préretraite pour les anciens, se heurtent à une direction intransigeante qui prétend qu’elle n’a pas les moyens de satisfaire les revendications. Un rassemblement de protestation est organisé par la CGT de PSA le mercredi 24 avril à partir de 9h, 75 avenue de la Grande Armée.
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Communiqué de presse de la CGT PSA26/04/2013
Ce vendredi 26 avril, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son délibéré concernant l’assignation de la CGT contre le plan de 11 200 suppressions d’emplois. Le Tribunal de Grande instance de Paris a donné raison à l’employeur, considérant que ce dernier pouvait présenter deux plans de sauvegarde de l’emploi sur des périmètres distincts, dans un exercice qui consiste davantage à reprendre les arguments de l’employeur qu’à critiquer les arguments juridiques soutenus par la CGT. C’est la première fois qu’une juridiction admet ainsi qu’un employeur puisse présenter, en même temps, deux PSE.
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