Face au refus de l’austérité, la Banque centrale européenne hésite, … et
entend les revendications des banques
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) s’est réuni dans la journée à Bratislava. La discussion s’est centrée sur la fixation du taux directeur auquel elle prête aux banques. La baisse d’activité touchant tous les pays, le chômage atteignant des niveaux records dans la zone euro, la BCE a décidé de baisser de nouveau son taux directeur afin, est-il affirmé, de relancer les investissements. Il sera porté à 0,50 % alors qu’il avait déjà été ramené au taux record de 0,75 % en juillet dernier.
Une seule conséquence est réellement assurée : les banques verront diminuer le coût des 745 milliards empruntés à long terme à la BCE.
De nombreux doutes s’expriment déjà sur l’efficacité de la baisse décidée. Dans une ambiance de guerre des monnaies, elle aurait peu d’effets sur les exportations.
Mais surtout les banques sont loin de répercuter mécaniquement la baisse des taux directeurs auprès des entreprises et des ménages sollicitant des crédits, en particulier dans les pays du sud en difficulté. Les banques jugent les risques encore trop élevés. Et de nombreuses entreprises gèlent leurs investissements dans une situation déjà dégradée.
Certains économistes conseillent donc à la BCE de procéder à une baisse encore plus considérable de son taux directeur ou d’offrir encore davantage de garanties aux banques sur les prêts consentis aux entreprises.
La réunion de la BCE intervient le lendemain d’un 1er Mai où l’opposition à la rigueur imposée par l’Union européenne a été au centre de toutes les manifestations.
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