VIDEO. Cortèges clairsemés et syndicats
désunis pour le 1er-Mai en France
Entre 97 300 personnes, selon
la police, et 160 000, selon la CGT, ont défilé dans le pays, contre
316 000 à 750 000 en 2012.
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La première fête du Travail du gouvernement de gauche, mercredi
1er mai, n'a pas rassemblé les foules. Entre 97 300 personnes,
selon la police, et 160 000, selon la CGT, ont défilé en France, contre
316 000 à 750 000 en 2012, année de la présidentielle. Les cortèges
ont retrouvé les niveaux de 2011, avec 77 000 à 120 000 manifestants.
A Paris, seules 16 300 personnes, selon le ministère
de l'Intérieur, ont bravé le mauvais temps pour aller manifester. C'est
beaucoup moins que l'année dernière, où deux cortèges s'étaient concurrencés
(celui de l'UMP et du "vrai travail" et celui des syndicats).
Des syndicats divisés
en deux camps
Cette année, ce sont les syndicats eux-mêmes qui étaient divisés
en deux camps : l'un emmené par la radicale CGT, l'autre par la CFDT
réformiste. A l'origine de ces divergences, le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, un "accord scélérat" pour
la CGT, mais une avancée pour créer des emplois, aux yeux de la CFDT.
A Marseille (Bouches-du-Rhône), par exemple, la CGT a défilé
contre l'austérité sans la CFDT. Laquelle a fait bande à part dans la banlieue
de Reims (Marne), à la faveur d'un rassemblement auquel assistait le nouveau
leader de la confédération, Laurent Berger. Celui-ci a déclaré qu'il se
trouvait "dans le camp des réformateurs" et s'est dit"fier d'avoir signé l'accord". Quant
à Force ouvrière, elle s'est rassemblée seule, à Paris. Ces divisions
syndicales pourraient perdurer. Les syndicats doivent se retrouver cet été pour
débattre de la réforme des retraites.
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